Et si les démocraties étaient totalitaires?.


Un pour tous ou Tous pour un?!.

Habituellement, il est dit que les démocraties protègent les droits et libertés des peuples alors que les régimes totalitaires en soulignent les devoirs et contraintes.
Dans l'absolu et pour l'essentiel, ceci a été globalement bien respecté jusqu'à ce que, mondialisation et surtout explosion des échanges d'informations en direct via Internet plutôt que par les seules sources des médias et pouvoirs nationaux, nous conduisent à nous interroger sur quelques manquements flagrants à ces fondements démocratiques lors de décisions politiques résolument autoritaires et dénuées de toute forme d'adhésion populaire voire à l'encontre ou en déni total de l'expression de celle-ci.
Est-il besoin d'évoquer le pouvoir hybride que représente la royauté issue d'un autodéclaré droit divin et qui survit d'héritiers en héritières avec pour seule légitimité et souvent compétence d'être le rejeton de ces familles qui ressemblent de plus en plus à des personnages de cire façon Tussaud dénués de tout pouvoir et de toute parole tout en bénéficiant de cette générosité si populaire.
Ne dit-on pas: Sire, que votre cire est bien bonne?!.
Toujours est-il qu'en matière de longévité, ils sont incontestablement bien plus performants que les dictateurs.

Démocraties ou particraties?

La dérive non pas des continents mais des régimes dits démocratiques réside, semble t'il, dans le fait qu'ils sont de plus en plus aux mains de dirigeants de partis peu enclins à se régénérer et qui, d'élections en élections, se succèdent à eux-mêmes en veillant à toujours bien marteler, jusqu'au bourrage de crâne et à la caricature, les mêmes discours émaillés de slogans assez simplistes sans oublier les attributs vestimentaires et accessoires arborant les "bonnes" couleurs!.
Hormis le nombre de courants et tendances finalement assez proches qui peut donner l'illusion d'un choix possible aux mains des électeurs, ceci commence à ressembler à une première similitude avec le régime totalitaire dans lequel, par définition, un seul parti gouverne.

La politique: une mission, un sacerdoce.

A en entendre certains, la seule justification de leur parcours politique est la préoccupation qu'ils ont à servir leurs concitoyens, à parler au nom de ceux (les plus faibles) qui n'ont pas la possibilité de s'exprimer, etc...
Pour peu, on pourrait les considérer comme de véritables missionnaires délivrant la bonne parole aux malheureux pêcheurs ignares que nous sommes, le bénévolat en moins!.
La poitique n'est ni plus ni moins qu'un métier lucratif fait de réseaux, d'entregens et de compromissions (euh pardon, de négociations) exercé par des individus qui ont choisi une voie assez sécurisée en termes de salaires, d'indemnités et de gratifications plus ou moins élevées en fonction de la puissance des partis pour lesquels ils travaillent.
Contrairement au reste de la population parmi laquelle ils semblent oublier que celle-ci compte nombre de personnes intelligentes, surdiplomées, les h/f bénéficient surtout, et c'est ce qui en fait aussi l'attrait, d'une impunité face aux responsabilités qu'entraîne quelquefois des décisions, lois prises par démagogie, manque de connaissance ou simple dogmatisme.
Si responsabilité flagrante est finalement admise, uniquement dans le cas où la personne n'est plus aux affaires ou qu'elle est renvoyée dans l'opposition, il peut arriver qu'exceptionnellement une enquête longue et difficile soit menée et que bien des années plus tard, si tant est qu'un jugement soit prononcé, gageons que celui-ci ne se prononce qu'à l'encontre d'un subalterne fidèle serviteur dudit politique dont la probité ne peut être remise en cause.
Cela ne vous fait pas penser à un autre point commun avec ces régimes dits totalitaires?!.

Oui mais, la démocratie, c'est le vote populaire.

Là encore, on peut commencer à se poser des questions lorsqu'au terme d'élections, et les partis et les candidats qui ont récolté le plus de voix ne sont ni élus ni représentés.
Cela se produit régulièrement aux élections locales, communales, régionales en Europe et cela est même arrivé aux Présidentielles US (épisode GW Bush).
Combien de fois, des coalitions contre-nature ont renversé la majorité passée ou sortie des urnes au mépris des votes populaires sans que cela choque outre-mesure ces chantres de la légitime représentativité!.
Mais une place rémunérée et les honneurs y adossés valent bien quelques aménagements avec la morale, non?.
De la même manière, on peut douter non seulement des compétences mais surtout de la capacité pour quelqu'un qui a fait tout son parcours au sein d'un parti, d'une doctrine, d'une vision radicalement opposée à l'autre ou aux autres opinions et idées de ce que par le miracle de l'accession au pouvoir il devienne subitement "universel" et ouvert aux besoins de ceux qui, par malheur, n'ont pas voté pour lui.
D'autant plus, si celui qu'on appellera Président a la possibilité de gouverner sans partage grâce à une majorité qui affiche couleurs et convictions communes car produites par le même parti.
Ne serait-ce pas là encore une forte ressemblance avec les régimes totalitaires?.

Que penser lorsque le droit de manifester se veut indiscutable lorsque les partis de gauche et leurs satellites, les syndicats, sont dans l'opposition alors qu'une fois au pouvoir, le président qualifie de ringarde, politisée, extrêmiste une protestation sur un sujet de société censé concerner la nation entière, à savoir le mariage "pour tous" (plus politiquement correct que mariage "gay") et que l'autre manifestation qui refuse l'installation d'un aéroport à N-D des Landes se voit méprisé par ces mots présidentiels: "le droit de manifester, certes, mais la force reste au droit"! ou en termes plus explicites: Circulez, il n'y a rien à voir.
Le mépris pour la population atteint son paroxisme lorsque certains évoquent la non pertinence d'organiser des référendums sous prétexte que les gens (probablement trop idiots à leurs yeux) répondraient systématiquement à une question non posée ou qu'ils n'auraient pas compris la portée de la question...surtout si les sondages donnent une probabilité de rejet dudit projet soumis au référendum.
Et d'ailleurs, même en cas exceptionnel de référendum, rappelons-nous du traité européen, si le résultat n'est pas conforme à la volonté politique, on l'annule, on recommence et, au besoin, on légifère au mépris de cette consultation populaire.

Certes, les consultations dans les régimes totalitaires sont inexistants mais si, au final, les régimes démocratiques n'en ont cure, où est la différence sinon dans la prise de conscience par une partie importante de cette population de l'arrogance des dirigeants qui de plus en plus considèrent qu'ils ne représentent qu'eux-mêmes et au maximum un cercle proche à l'instar des dictateurs tant honnis.
Ceci dit, et malheureusement sans le moindre poujadisme, on peut les excuser de tant de suffisance à estimer les capacités de réflexion intellectuelle plutôt minimales lorsqu'on comptabilise le nombre de dépassements de délais et budgets (pots-de-vin compris) enregistrés sur quantité de chantiers parfois utiles souvent somptuaires et quelquefois si inutiles qu'ils restent inachevés sans que cela ne provoque ni enquêtes, ni mises en cause ou recherches en responsabilité et que, cerise sur le gâteau, ces élus et leurs partis ne soient sanctionnés par l'électeur-pavlovien qui se satisfait d'en parler au café du commerce mais qui, pour autant, ne modifie pas son vote.

Ingérence internationale de la démocratie.

Sous couvert d'émancipation des peuples, de leur besoin d'accèder aux privilèges de la démocratie, eux, pauvres malheureux qui sont restés sous domination de dictateurs dont les revirements d'alliances anti-occidentales nous ont subitement faits prendre conscience de leur cruauté envers ces peuples que nous ne connaissons pas mais qui sont devenus nos "amis", l'Occident déploie forces armées et suivant les cas tuent ces vilains exploiteurs afin de laisser le peuple enfin libre...de tomber sous le joug d'une forme de pouvoir encore plus radicale et sectaire parce qu'ethnique et religieuse.
Malheureusement pour l'anecdote, il est utile de rappeler aux Bisounours, victimes de la guerre des images manipulées qui a, par exemple, oublié et passé sous silence que le (faux) massacre de Timisoara en Roumanie a permis l'exécution de Ceausescu et de sa femme grâce aux corps sortis d'une morgue filmés avec force pleurs et indignation occidentale, que la population des "Printemps arabes" (sur)vivait mieux et avec plus de liberté notamment pour les femmes en termes de liberté de mouvement et de scolarisation ou qu'une certaine tolérance envers d'autres confessions ne les exposaient pas systématiquement à l'exode comme c'est le cas depuis que le vent de la soi-disante liberté démocratique y a soufflé!.

Alors que le choix entre dictature politique et dictature religieuse ne satisfait que ceux qui détiennent le pouvoir, on peut déplorer l'hypocrisie des "puissances" internationales qui feignent de croire au bénéfice, pour une population soumise, à ces bouleversements violents et destructeurs.
Mais là, il ne faut plus trop en demander à nos valeurs d'ingérence démocratique car cela mettrait en lumière l'irresponsabilité en regard de l'Histoire de ces dirigeants, apprentis-sorciers qui finiront, une fois leur mandat achevé, par s'apercevoir qu'ils ont réussi à déstabiliser leurs propres pays en y important les conflits qu'ils ont activés dans des zones et régions qu'ils ne maîtrisent plus du tout.
Mais d'ici là, ils pourront toujours accuser leurs successeurs de laxisme et de manque de capacité à protéger leurs populations.
Alors quand certains ne se plaisent qu'à souligner, par exemple, le manque de démocratie de ce pouvoir chinois qui maltraite, entre autres, les tibétains qu'ils se disent d'une part que la Chine, historiquement a tué beaucoup moins de femmes, enfants, vieillards...que l'Occident colonisateur et interventioniste et que d'autre part, les tibétains sont factuellement plus victimes de la féodalité du pouvoir des moines qui veut préserver ses acquis et privilèges plutôt que de participer à l'ouverture au monde de la Chine.
Paradoxal de constater que ceux qui prônent l'intégration à marche aveugle et forcée de populations qui revendiquent peu ou prou le droit à une certaine autonomie soulignent que ceux qui y seraient réticents ne le sont que parce qu'ils rejettent ce qu'ils ne connaissent ou n'ont envie de connaître alors même qu'ils s'autorisent des jugements de valeur et de bonne gouvernance à un pays, proche première puissance mondiale avec une population de plus d'un milliard d'individus ce qui, sans la politique volontariste de planning familial serait encore bien plus importante et qui montre, en passant, le haut degré de responsabilité des dirigeants de ce pays.
Alors, messieurs, mesdames les politiciens "démocratiques", il serait temps de "balayer" devant votre porte car le tas d'immondices commence à devenir si imposant qu'il rend votre pouvoir assez opportunément...obscur, presque totalitaire, non?!.

Relation(s) Presse et Politique.

Commencons par le plus léger, quoique...
Lorsqu'il s'agit de rapports! privés en concernant l'irrésistible et régulier attrait entre une journaliste et un homme politique dont le point commun le plus visible est l'âge voire le charme inversément proportionnel de l'une vis-à vis de l'autre, on pourrait s'en amuser sauf que quelques secrets d'alcôve révélés ont généralement des effets désastreux tant sur la carrière politique personnelle que sur la crédibilité supposée de l'appareil politique en général...et ce n'est pas Petraüs qui le contredira!.
Plus sérieusement, l'essentiel de la différence entre les deux régimes tient à la diffusion et à l'accession de l'information avec schématiquement le régime totalitaire qui verrouille les canaux de diffusion et contrôle l'info via une chaîne d'état totalement soumise alors que les démocraties laissent la liberté de diffusion et de recherche de l'information à tous médias nationaux et étrangers sans oublier l'Internet et ses nouveaux moyens notamment les réseaux sociaux.
Et à ce propos, on peut commencer à s'interroger sur ce qui ressemble à une tentative de contrôle par de nouvelles mesures et lois, sous couvert bien entendu de protection de la vie privée des internautes, de la circulation et publication de photos, vidéos qui sont postées directement par des "témoins" directs de l'événement.
En cela, les pouvoirs politiques et même certains médias qui, sous certains aspects de proximité financière avec le pouvoir, ne verraient pas d'un mauvais oeil une restriction partielle voire une censure de ce formidable véhicule de libertés qu'est le Net qui aura, pour partie, déstabilisé tant les pouvoirs totalitaires que les pouvoirs démocratiques.

Sortez les piques, coupez les têtes...qui dépassent.
Au sens éthymologique, la démocratie (née en Grèce) est-elle vraiment si différente dans son fonctionnement vis à vis d'une dictature car hormis que le choix des citoyens est la plupart du temps limité à deux partis (droite-gauche), ne faut-il pas s'inquiéter de cette tendance émanant essentiellement des partis de gauche notamment français qui par rareté du pouvoir (1789, 1981, 2012) ont appris tout la force que la désinformation et la répétition de thèmes simplistes pouvaient avoir sur le peuple au point que lorsqu'ils assument, à leur tour, la plus haute charge, leurs craintes de subir eux-mêmes des critiques acerbes, injustifiées, les conduisent, comme on le constate aujourd'hui, à tenter de museler tout qui se permet de contester leur politique.
A titre d'exemple, en quoi les incessants rappels, durant 5 ans, d'un dîner somme toute privé et bien compréhensible pour quelqu'un qui malgré quelques vicissitudes de parcours accède enfin à la présidence de la République, justifie t'il de devenir le thème de campagne central occultant toute analyse objective d'une situation économique et financière catastrophique?.
Et pourtant, c'est ce qu'a su faire la gauche et ses satellites habituels jusqu'à l'overdose médiatique et avec le résultat que l'on connait.
Alors, bien sûr, la "normalité" se voulait être un rempart contre des critiques liées à la forme qui ne surent résister longtemps au fond qui très vite se révéla délétère, insultant envers tous ceux, élus politiques, patrons, artistes, journalistes qui osent ne pas apprécier béatement toutes les mesures surtout quand celles-ci faisaient préalablement l'objet de mises en cause ou d'insultes quant à d'éventuels manquements cependant non avérés de patriotisme (fiscal) dont tout à coup la liberté de circulation des biens en des personnes garantie par les lois nationales et européennes, même aux clandestins, leur serait spécifiquement interdite, d'analyses journalistiques insuffisamment complaisante à l'égard de la pensée unique gouvernante ou de gestion non philanthropique des affaires et de sociétés en principe privées alors même que les principaux gaspillages budgétaires et dépenses somptuaires sont presque exclusivement l'oeuvre de l'état et des régions qui n'ont visiblement de compte à rendre à personne!.

Et si certaines mesures typiquement idéologiques semblent improductives, contraires aux droits fondamentaux et/ou en concurrence avec celles en vigueur auprès de tous les autres pays européens, les dirigeants français, ne se remettant nullement en question, tentent d'imposer aux autres ces contraintes afin que les fausses bonnes mesures nationales puissent se maintenir, ce qui au sein d'une Europe non démocratique soumise aux lobbys et rapports de force nationaux ne pose généralement aucun problème.
Au final, la frontière entre ces types de régimes s'amenuisent même s'il reste évident que la vie individuelle reste, encore pour l'instant, plus libre et mieux protégée au sein des démocraties.