Papy boomers, ex-Baby boomers.



ORIGINE

A l'issue de la deuxième guerre mondiale vers le milieu des années cinquante, l'explosion des naissances a créé la génération des "babyboomers".
Débarrassés des affres de troubles et guerres successives, ils ont réussi à développer une société tournée vers l'expansion économique et les découvertes technologiques.
Ils sont les représentants de la société de consommation progressivement remise en cause dans la mesure où cette génération encore aux commandes politiques s'essoufle économiquement et surtout industriellement.

QUEL AVENIR

Marché immobilier

Le formidable essor dû, entre autres, au nombre d'acquisitions ayant entraîné une hausse de l'offre malgré une majoration sensible des prix devrait s'inverser voire s'effondrer du fait de l'arrivée massive de biens sur le marché dans un laps de temps assez court.
D'une part, les besoins de ces nouveaux "retraités" seront plus modestes ne justifiant plus l'entretien de biens devenus trop importants.
D'autre part, pour de multiples raisons développées plus avant, la génération suivante moins nombreuse ne sera pas capable d'absorber suffisamment rapidement ce stock immobilier pour partie inadéquat et risque de connaître quelques soubresauts délicats à gérer voire un crash.

Marchés financiers

Rien n'exclut que ceux-çi connaissent un krach à l'image de celui de Septembre 1929 qui a englouti en quelques semaines des fortunes considérables ainsi qu'une récession sans précédent.
Mais autant à l'époque, la population admettait, dans sa grande majorité, les mesures de réajustement et restrictions drastiques, autant la mentalité actuelle ultra-dépendante de la puissance publique et de ses multiples protections ne s'y résignera probablement pas ce qui retardera d'autant voire anihilera tout ou partie d'un redressement indispensable.
Parallèlement au marché immobilier dont l'offre ne sera pas suffisament adaptée aux demandes et besoins liés à des bouleversements de structure familiale ce qui peut réserver quelques surprises en matière de rendements ou de prix dans un marché en déclin, un nombre conséquent de portefeuilles seront liquidés et la culture financière et boursière de la génération actuelle étant moins développée, on imagine sans peine les retournements d'indices que cet afflux provoquera.


AUTRES CONSEQUENCES

Notre système de retraites sera grandement affecté par un si grand nombre d'individus à la "charge" des actifs dont nous rappelons qu'ils seront inférieurs en nombre sans oublier que la consommation à qui l'on reproche si souvent sa "surconsommation" sans tenir compte du fait que celle-çi soutient l'emploi et les investissements.
Mais cela relève d'un autre débat dans lequel les idées philosophiques sur le sens de la vie et la place de l'homme auront vite fait d'achever le déclin amorcé.
Revenons à nos chers "papy boomers" pour qui même les retraites ne poseront pas de problèmes aussi graves que pour les générations futures du fait que la plupart ont souscrit à des mécanismes de revenus complémentaires.

L'activité économique au ralenti, les investissements moins importants sans perdre de vue que les états confrontés à des dépenses destinées à soutenir l'économie devra consacrer une partie non négligeable à l'entretien d'infrastructures et de réalisations dont la fréquentation revue à la baisse n'assurera plus l'autofinancement.
Ces budgets en déficit pèseront sur une ou deux génération(s) future(s) en attendant que le nombre d'individus actifs retrouve un certain équilibre.

L'espoir de ne pas assister à un déclin trop accentué réside sans doute dans le fait que la génération "babyboom" construite sur l'ambition et les performances n'abandonnent que progressivement les leviers de commande économiques et politiques de telle manière que ce relais puisse se passer le plus linéairement possible.

Update 11/2012

Dis Papy, c'est vrai que c'était mieux avant?

Ceux qui ont font partie de la génération Baby Boom et qui ont eu 20 ans durant les années 70-80 vous diront que cela ne fait aucun doute grâce aux progrès technologiques, scientifiques, découvertes et exploitations diverses qui ont assuré non pas l'espoir mais bien la réalité de connaître des jours nettement meilleurs.
On pourrait résumer ces années par le slogan suivant: Tout est possible.
La population peu ou pas confrontée au communautarisme ou aux conflits ou revendications de cultes alors minoritaires et/ou à une population venue d'ailleurs visait l'intégration la plus rapide possible tant pour son propre confort que pour celui de sa progéniture.

Travailler était considéré comme le moyen d'acquérir un surcroît de libertés et à une qualité de vie meilleure sans que, de prime abord, cela soit vécu comme une corvée même lorsque celui-ci était bien plus astreignant et pénible que ce que nous connaissons actuellement.
Ceux qui réussissaient, investissaient pour s'enrichir n'étaient pas systématiquement déconsidérés et décrits comme de vils fraudeurs et voleurs car si, tout le monde, loin s'en faut, n'était pas riche, le chômage-rente ne faisait pas partie des plans d'avenir et le sentiment empreint de jalousie et d'envie qui veut que de nos jours, tous se doivent de posséder, à tout prix, le même niveau de confort ne prévalait, à l'époque, que chez les voleurs et les escrocs.

Une belle époque pour ceux qui ont connu un environnement de libertés ou de contraintes moindres qui leur a permis de connaître l'envol du bel oiseau qu'était le Concorde, le grand pas du petit pas d'un astronaute sur la Lune dans une boîte à image appelée télévision, le passage de l'antique machine à écrire et du téléphone...aux premiers ordinateurs (armoires de grand-mères) et téléphone portable (de la taille d'une valise), de se faire plaisir au volant des Ferrari et autres marques de sport qui pouvaient rouler plus vite que le tracteur que les lois actuelles nous obligent de suivre...sans compter toutes les contraintes, restrictions et règlements dictés par un "Politiquement correct" qui, par exemple, réussit à trouver de la place en prison pour des propos de bars, autrefois anodins et sans conséquence, à présent qualifiés de racistes (pour autant qu'ils ne soient pas anti-blancs) alors même qu'il excuse, sous l'argumentation de dificultés d'intégration voire de rejet, le meurtre d'un commerçant assez bête pour avoir voulu défendre son pauvre bien face à quelqu'un qui bien que, sans emploi, roule en BMW.
Mais ceci relève bien entendu du cliché et tout le monde sait bien que cela n'est que l'expression d'un sentiment d'insécurité d'une population qui se voit rejetée et exclue à son tour.

Alors, oui, comme dit Papy, même si tout n'était pas rose, les rêves pouvaient rejoindre la réalité ou du moins l'embellir considérablement.
Alors, oui, comme dit Papy, même si les femmes n'en étaient qu'au début de leurs revendications bien légitimes d'égalité de droits avec les hommes, il faut bien reconnaître que le port, bien plus fréquent, de la mini-jupe ne les faisait pas systématiquement passer pour des salopes auprès de certains qui, aujourd'hui, ne se privent pas de les insulter quitte à ce que la "société démocratique" en vienne à conseiller d'éviter de porter des tenues apparemment devenues choquantes!.
Alors, oui, comme dit Papy, même si sa vue baisse, les faire passer pour des ringuards vis à vis des "jeunes" face à l'utilisation des outils technologiques actuels, que par parenthèse, les "vieux" ont, pour la plupart, inventés en sachant que ces tablettes et smartphones tactiles sont aujourd'hui si simplifiés que même un singe arrive à les piloter, fait doucement sourire...Papy.
Alors, oui, comme dit Papy, même si les gens vivent plus vieux, il est temps que sa génération, dont les valeurs empreintes d'instruction, d'éducation et de respect tout en croyant possible que sous les pavés, il y avait la plage, sont en total décalage avec celles d'aujourd'hui, décroche et s'en aille progressivement.