Liberté d'expression...en silence!.



Tu penses et tu crois être?!.

Au début était la parole de l'érudit, du tribun, de celui qui, d'une estrade improvisée, savait haranguer, galvaniser les foules et en exaltait le sentiment que le changement, c'était maintenant.., avec pour corollaire que, suivant les intentions de ce rassembleur, la foule pouvait initier un tel mouvement qu'au bout de cette vague, elle pouvait provoquer la chute du pouvoir en place.
Les citoyens espérant à chaque soulèvement que ceux qu'ils avaient contribué à mettre en place, souvent au péril de leurs vies, leur permettraient d'accèder à un niveau de vie meilleur que précédemment.
Ne dit-on pas: l'espoir fait vivre...(surtout) les moins nantis!.

Plus tard, les peuples furent peu ou prou conditionnés par des "élites" autoproclamées de droit divin ou assimilé sans oublier le poids considérable des différentes religions qui, preuve que l'éducation et l'instruction ont, soit lamentablement échoués, soit que ces "guides" ont réussi à se servir de ces outils d'émancipation culturelle pour encore renforcer leur emprise cultuelle sur des populations auxquelles ils disent parler de paix, d'égalité et de fraternité alors même que, dans les faits actuels, rarement la violence au nom de la religion n'a été aussi destructrice de vies et de biens.
Relevons le parallèle entre les pouvoirs qu'ils soient civils, laïques ou religieux dans le besoin d'autorité qui tend au conflit.

Réseaux sociaux liberticides.

Mais, alleluia!, l'explosion de l'internet et de ces réseaux accessibles à tous (ou presque) allait changer tout cela et plus jamais la parole de quiconque ne serait confisquée ou soumise à la censure.
Sauf que..., il faut bien constater que la liberté d'expression sur le Net a quelque peu tendance à se faire de plus en plus récupérer, canaliser sur des réseaux sociaux sur lesquels vous apprécierez ou non les photos de vacances des uns ou l'humeur voire les insultes des autres.
Quant à pouvoir exprimer une opinion différente du consensus mou et obtenir une certaine reconnaissance pour cet effort d'originalité, cela relève de l'exploit car pour cela, il ne faudra pas compter sur une collaboration des sites d'infos, de presse trop soucieux de défendre ce qui leur reste d'abonnés et d'audience!.
De plus et surtout, les pouvoirs politiques ont commencé à appréhender le fait que s'ils pouvaient largement s'accommoder d'une presse institutionnelle avec laquelle ils sont peu ou prou connivents et même plus si affinités!, il n'en irait pas de même avec le web qu'il convenait, pour le seul bien des internautes, cela va de soi, de réglementer au plus vite.

Probablement que les "Printemps arabes" fortement inspirés, déclenchés par des internautes tunisiens utilisateurs de Twitter auront servi d'alerte à ces mêmes politiciens démocrates ou non qui se sont alors rendus compte que la liberté du peuple est, au mieux, bien suffisante lorsque les politiciens et leurs partis permettaient aux "gens" de participer à quelques réunions et scrutins électoraux sans avoir à devoir se justifier pour telles ou telles inactions voire malversations relayées sur les réseaux sociaux qui les priveraient de leur autorité et pouvoir.
Constatons d'ailleurs que ces twittos "revendicateurs de libertés" de la première heure sont étonnamment devenus muets depuis que les pouvoirs politico-religieux qui, rappelons-le, régissent le monde depuis le début des civilisations, ont réussi à reprendre, à leur (bon) compte et à leur seul profit, le contrôle de ces changements de régime, ceci avec l'assentiment plus que complice de ce qu'il est encore communément, et de plus en plus erronément, appelé le monde libre!.

Cela augure un "net" renforcement des mesures de contrôle et d'identification des internautes qu'il suffira de faire passer auprès du bon peuple, comme des nécessités face à la montée en puissance des terroristes qui, eux aussi mais anonymement, utilisent le dernier réseau de liberté existant.
Le délit d'opinion, soit très souvent celui qui consiste à exprimer une opinion libre, souvent au péril de sa vie dans quelques pays toujours plus nombreux, opposée aux lois et règlements autoritaires de pouvoirs refermés sur leurs seuls profits et intérêts personnels ou limités à une ethnie, communauté particulière, sera finalement bien plus surveillé et sanctionné que les délits de corruption, de traite d'êtres humains, d'économie souterraine liée au commerce de stupéfiants pour lesquels une confiscation des biens (voitures, maisons, commerces, hôtels, night-shops...) illicitement acquis s'avererait nettement plus efficace que la mise en cellule de "caïds" qui perçoivent cette sanction comme une ligne gratifiante à ajouter à leur c.v d'autant que cela ne prive en rien le réseau de continuer à recruter et à prospérer ni de rétribuer lesdits "caïds".

Mais cela est une autre histoire...à ne pas raconter, alors, silence!.