Pouvoirs publics contre Libertés privées.


La politique et les travaux publics.

En matière de travaux publics, l'Etat et ses différents pouvoirs arrivent rarement à terminer un chantier tant dans les délais prévus que dans l'enveloppe budgétée.
Sans parler des chantiers, qui débutent mais ne se finissent jamais ou qui enfin terminés sont obsolètes, inutilisables ou simplement plus affectables, bien connus sous le nom des GTI ou grands travaux inutiles: (hopitaux, aéroports, centres administratifs, bureaux de police, casernes de pompiers...).
Ces dépassements de budgets et de délais quoique très souvent systématiques n'interpellent pas vraiment les citoyens, pourtant principaux contributeurs!, sur de possibles, probables et discrets "petits arrangements" entre amis séduits par un bonus facile car garantis par une totale absence de contrôle interne couplée à une communication externe bien verrouillée.

A l'inverse, une conduite des affaires privées calquée sur le mode public serait rapidement sanctionnée par un strict contrôle des administrations publiques et se concluerait par des amendes sévères, emprisonnement des responsables et conduirait ces sociétés à une faillite certaine.


La politique et la gestion du patrimoine immobilier.

Là aussi, évitons de parler du coût parfois exhorbitant du maintien de batiments et d'ouvrages dits d'intérêt public et pour lesquels bizarrement le public, lui, n'a aucun intérêt pour nous concentrer sur une polémique qui pointe le bout de son nez...à savoir les logements vides.

Remarquons ici, comme toujours, l'indignation feinte mais appuyée des associations qui n'ont d'apolitiques que le nom pour le parc immobilier privé mal entretenu voire insalubre ou pire inoccupé.
Et de mettre en place, des nouveaux règlements assortis comme il se doit d'amendes lourdes, d'astreintes importantes (en ces temps de crise, il n'y a pas de petits profits) pour les propriétaires privés qui ne se mettraient pas rapidement en ordre au regard de la loi nouvelle.

Et pendant ce temps...que fait l'Etat, acteur oublié dans les griefs de la honte des associations de locataires, pour son propre patrimoine immobilier à l'abandon, vide et souvent chauffé hiver comme été! pour venir en aide, ne fut-ce qu'au titre de sa fonction première qui est de veiller au bien-être de sa population non seulement par humanité mais aussi par souci de gestion efficace?.
Poser la question, c'est (souvent) y répondre.

Politique carcérale.

Touchant à la fois le paragraphe de la gestion du patrimoine immobilier et celui (au bas de l'article) des libertés, la politique carcérale pour laquelle on voit les limites d'un discours qui veut que, par manque de places disponibles, certains auteurs de délits ne soient pas incarcérés ou qu'en amont, les juges statuent sur des peines ne nécessitant pas d'emprisonnement.
Oscillant entre justice de classe et déni de justice, on a récemment condamné?! des individus à des peines d'intérêt général pour des conduites en état d'ébriété ayant causé la mort de piétons, cyclistes avec circonstance aggravante du délit de fuite après l'accident.
Parmi ces délinquants, leurs qualités d'élus ou de médecins n'en font ni un exemple de probité ni une manifestation minimale et attendue de tous d'aide à personnes en danger.
A l'inverse, qui ne connait une personne qui pour des délits mineurs et simplement matériels a fait un séjour en prison. 

Alors qu'en matière d'incarcération et d'égale justice pour tous, seuls les délits avec atteintes directes aux personnes (coups, viols, meurtres) ou indirectes (dealers de trafics divers touchant aux substances illicites et personnes humaines prostituées) devraient se voir infliger des peines de prison substantielles bien connues de tous.
Toute autre délit concernant les biens (spoliations, vols) feraient l'objet d'indemnisations sonnantes et trébuchantes suivant un multiple du préjudice subi et en cas de défaut de réparation pécuniaire, ceci uniquement pour les délits n'ayant pas touché à l'intégrité des personnes, un bracelet électronique serait privilégié.
Sur base d'un principe simple de protection de la société voulant que seules les personnes nuisibles à la vie d'autrui devraient être mises à l'écart.

Non seulement, cela éviterait tout surpeuplement, excuses pour ne pas incarcérer mais aussi cela réserverait les places et cellules aux seuls vrais délinquants qui bien avant de commettre leurs forfaits en connaîtraient le prix.
Paradoxe d'être immédiatement criminalisé et de devoir payer des amendes de roulage, stationnement stipulées dans la loi mais de pouvoir blesser et/ou tuer en bénéficiant de circonstances favorables quelquefois liées à un certain statut social politique ou à la réputation d'un avocat jusqu'à l'obtention de la relaxe au grand dam des victimes et de leurs proches. 

La politique et la finance.

Peut-être que l'hypocrisie est encore la plus flagrante dans ce domaine d'autant que les crises récentes ont permis à la politique de reprendre le pouvoir sur la finance, en dépit de ce qu'ils veulent (et arrivent) à faire croire à une population occidentale encore persuadée d'être le centre du monde.
Faut-il être particulièrement habile ou machiavélique pour accuser les banques, les traders, les agences de notation...comme responsables des déficits publics, alors même que la crise en zone euro est en grande partie due à l'intégration (par exemple de la Grèce) ou de pays aux finances douteuses et bien connues des dirigeants européens tant à l'époque que tout au long de la soi-disante construction européenne sauf à considérer, et ceci serait bien pire encore, que ces dirigeants seraient d'une irresponsabilité telle que seul le bouclier de l'impunité a pu les conduire à de tels manquements.
Idem dans leurs accusations envers une finance privée débridée qui tout au long des années, y compris en temps de croissance, a permis aux dirigeants politiques, via des prêts évidemment soumis aux intérêts du marché, de dépenser sans compter dans des budgets et travaux dont tous n'étaient pas, loin s'en faut (lire plus haut), essentiels mais satisfaisaient soit l'égo particratique de l'élu local, soit la connivence avec certains lobbys puissants.

Et l'Europe, avide de taxes nouvelles sur les patrimoines et sociétés privées, d'exposer sans honte l'érection, le maintien, l'entretien à grands frais de 3 sièges Parlements européens dans lesquels fourmillent une quantité de fonctionnaires, d'élus qui de sessions en sessions déménagent avec armes et bagages entre les 3 villes sans que le gaspillage de ces déplacements ou le défaut d'efficacité n'interpelle qui que ce soit. (Pour rappel: coût minimum évalué: 2600 euros par européen et par an). 

Que les agences de notations dégradent tout pays non européen, en ce compris les USA, n'a ému aucun des membres de la zone euro mais que celles-ci, suite aux atermoiements européens à résoudre à coût réduit et donc immédiatement la crise de la Grèce en évitant dès lors l'effet domino finissent, honte suprême, par inciter une des agences à dégrader la note française, voilà qui n'est pas tolérable!.
Et par conséquent, si le thermomètre des médecins n'indique plus la température souhaitée, il ne faut pas se poser la question de savoir d'où vient la fièvre ni comment la combattre avant que tout le corps ne soit malade mais bien plus facile est la mise à la poubelle de ce thermomètre afin de le remplacer par un plus conforme à ce qu'on souhaite!.

D'où l'idée saugrenue mais politiquement indispensable de créer une Agence européenne nettement plus complaisante sinon pourquoi la créeraient-ils, sauf à ce que les citoyens n'en viennent à se poser la question de la bonne gouvernance et des culpabilités de politiciens qui, par idéologie, ont intégré un certain nombre de pays incapables à terme de résister à cette marche forcée de l'Union européenne soumise au dieu Euromark.
Alors la rage taxatoire (particulier, société, Tobin...) peut enfin se libérer et les gouvernants dont les caisses des Etats sont percées, à force de leurs dépenses somptuaires et irresponsables, vont pouvoir, sous couvert de justice sociale, les remplir...afin de mieux les vider en un temps dont le Guiness book sera témoin. 

L'autre débat qui se fait jour (grâce) à la crise financière est celui concernant les émoluments des patrons publics et qui fait débat jusqu'à la remise en question des salaires des patrons privés.
Tandis que pour les cumuls et salaires des élus politiques voire syndicaux, on aurait tendance à nous dire: Circulez, il n'y a rien à voir.
La garantie de l'emploi n'est assurée pour aucuns des patrons tant publics que privés alors que celle-ci est quelque peu plus aisée pour le personnel politique avec la différence essentielle et qui peut justifier une prime substantielle que la responsabilité, la gestion et les résultats sont reprochables et condamnables presqu'exclusivement pour le personnel non encarté politiquement.
Ceci étant posé, il faut résolument interdire toute attribution de bonus, primes de départ aux administrateurs privés ou publics dont les piètres performances ont eu pour résultat que l'entreprise qu'ils manageaient est en quasi faillite. 

La politique et la politique.

Tout est affaire de slogans et de scores particratiques, d'ascension personnelle, et de convictions forgées au graphique des sondages d'opinion de manière à récolter un maximum de suffrages quitte à renier ses convictions profondes ce que prouvent, Internet oblige, les juxtapositions de déclarations tonitruantes mais surtout contradictoires en un laps de temps que même l'absence de mémoire ne saurait justifier.

L'instrumentalisation des sujets aux seules fins de propagande est à ce point cynique que déclarer le contraire de ce qu'on a dit la veille n'étonne plus personne.
Un parmi les trop nombreux exemples sur ce sujet est notamment celui qui concerne la vente à l'insu de notre non plein gré de la viande halal et/ou casher.
Que ce soit le FN et marine Le Pen qui en parle aura suffit à clore un débat alors même que la question sanitaire aurait dû s'en emparer comme l'avait souligné, entre autres, l'association des consommateurs CLCV dès 2008!!. Lien vidéo CLCV
N'y a t'il pas à réfléchir sur l'opportunité de savoir de quel type d'abattage provient la viande lorsque l'on apprend que l'épidémie de la bactérie E.Coli est plus que probablement due à un abattage, qui pour des raisons religieuses assurément mais surtout financières, ne permet pas la ligature de l'œsophage seule garantie par l'étourdissement préalable!.
Cela rend les discours d'élus politiques, main sur le cœur, opposés à la "malbouffe" quelque peu abscons sinon suspects de partialité...quant à heurter la partie la plus revendicatrice d'un électorat (encore) majoritairement facile à convaincre.
D'autant que ces grandes chaînes de restauration rapide sont facilement identifiables et suffisamment bénéficiaires pour les inciter à en laisser une partie au titre de "dédommagements" mais que par ailleurs, aucune alerte n'est faite concernant les Kebab, Döner et autres sandwicheries à l'hygiène plus que douteuse...

Une remarque identique en ce qui concerne les critiques envers les grandes chaînes de distribution coupables de tous les dérapages de prix, de qualité moindre des aliments proposés voire, là aussi, d'hygiène et de conservation quand on insinue pas des pratiques récurrentes de falsification d'étiquettes et de dates de péremption.
Etant sous-entendu que les petits commerçants et maraîchers qui transportent les aliments invendus de marchés en marchés exposés à tous vents, changements de température, hygiènes des chalands et des vendeurs etc... offrent une qualité des produits sans comparaison possible ou autorisée?!.
Article à lire: Le "vrai" goût du frais. 

En matière de politique économique et industrielle, le manque de vision des politiciens européens conduit à une désindustrialisation dramatique qui met l'Europe en dépendance totale du reste du monde.
A chaque fermeture d'industries, le politicien national fustige le patronat qu'il soit national ou non, les pays dits émergents et autres boucs émissaires sans jamais qu'ils se posent la question de leurs seules responsabilités à ne jamais avoir ni anticipé ni stoppé cette désertification en adoptant des plans d'incitation et de développement des entreprises protégées tant au niveau national qu'européen par des mesures visant à réduire via des ajustements de taxes à l'importation l'avantage compétitif exorbitant que seule l'Europe offre au reste du monde.

La Politique et les libertés.

Quand, dans la deuxième moitié du XXè siécle, la politique s'est concentrée sur ses enjeux essentiellement politiques de refonte des Etats détruits par les conflits de la première moitié du XXè siècle, l'Europe a connu prospérité, confiance en l'avenir et progrès avec pour principe premier de laisser à chacun le soin de vivre et d'entreprendre librement ou au mieux du régime est ou ouest qui le gouvernait et dans un respect équilibré mais discret des religions du moins pour les pays non musulmans.

L'idéologie nazie prônant la supériorité d'une race envers toutes les autres avait permis de se prémunir, au moins jusqu'au début du XXIè siécle, de toute résurgence de règles de vie dictée par une quelconque idéologie auxquelles se soumettre.
Alors que dire, lorsque les bisounours de la politique aménagent les lois démocratiques de façon à ne pas déplaire à telle ou telle communauté qui, sinon se considère au nom des libertés, comme discriminée, stigmatisée (qualificatifs très "tendance")?.

Que penser d'une idéologie qui, dans un premier temps, considère un genre supérieur à l'autre en asservissant la femme à des comportements différents, discriminants!, jusqu'à obliger tous les citoyens à modifier leurs propres habitudes vestimentaires, alimentaires...
Les exemples sont de plus en plus nombreux et maintes fois rappelés (piscine, sports, cliniques...).
Par contre, à titre d'exemples, refuser un logement privé ou un emploi non par racisme mais en fonction d'un affichage de refus d'intégration de la part du postulant ou de la postulante est preuve de xénophobie pour un Etat dans lequel les politiciens se montrent incapables d'appliquer une réglementation laïque, équilibrée et démocratique.
La restriction des libertés est parfois plus pernicieuse quand, sous couvert de protection de la santé publique, on dénonce ainsi qu'évoqué plus haut dans l'article la "malbouffe" des grandes chaînes de restauration rapide facilement identifiables et suffisamment bénéficiaires pour les inciter à en laisser une partie au titre de "dédommagements" mais que par ailleurs, aucune alerte n'est faite concernant les Kebab, Döner et autres sandwicheries à l'hygiène plus que douteuse...

Conclusion

La distinction entre régimes démocratiques et totalitaires se mesure moins par la qualité de ses dirigeants que par la vigilance de ses citoyens.
En substance, on constate que lorsqu'une majorité de la population vit sous les contraintes économiques, financières, idéologiques d'une minorité, le basculement vers les régimes autoritaires dont les théocratiques ne sont qu'une partie devient inéluctable et au vu de ce qui précède, l'Occident et surtout l'Europe en déclin ne sont plus à l'abri de ce genre de dérives.

Même si les raisons invoquées diffèrent, le point commun entre régimes démocratiques et totalitaires est la mise en place d'un double verrou aux libertés avec d'une part, un "Big Brother" qui épie vos faits et gestes et d'autre part la géniale trouvaille du "Politiquement correct" qui musèle vos paroles et écrits coupables d'atteintes à la Pensée unique!.