Droits de l'homme, c'est pas chinois...



Droits de l'homme ou chinoiseries?.

Même si depuis quelque temps, d'autres événements plus ou moins importants, tremblements de terre et surtout! l'Euro de football, sont venus tempérer les ardeurs de défense des droits de l'homme toutes occidentalo-européennes, il ne faudra plus attendre bien longtemps (défaite de l'équipe française à l'Euro08...) pour que telle ou telle organisation tente peu ou prou d'utiliser les Jeux de Pékin à des fins plus médiatiques qu'humanitaires. 

Ne faut-il pas faire preuve d'une dose certaine de suffisance pour se permettre d'apparaître aux yeux du monde comme le donneur de leçons démocratiques quand, par parenthèse et dans un domaine nettement plus anecdotique, la construction européenne fut stoppée sans contestation possible par un référendum français et qu'ensuite une même consultation en Irlande se voit rabaissée au rang d'incident regrettable (un détail de l'histoire, en somme...) qui ne remet aucunement en cause la ratification d'un traité principalement concocté par le nouveau guide! du pays qui est à l'origine du premier blocage des institutions.

Visiblement, le temps des missionnaires prêchant la bonne parole tandis que nos économies profitaient des richesses des pays "colonisés" reste encore vivace dans l'esprit et les écrits de certains de nos éminents concitoyens.

Malheureusement pour l'Occident qui, depuis l'effondrement de l'URSS, a pu croire à une indéfectible suprématie économique, financière et surtout commerciale bénéficiant de ci de là des faibles salaires alloués aux travailleurs de pays complaisamment dénommés émergents pour alimenter nos boutiques et maintenir vivaces nos économies aussi basées sur des articles de consommation bon marchés sans que l'une ou l'autre protestation à caractère humanitaire ne vienne entacher ce nouvel ordre mondial tant convoité.

C'était sans compter sur le fait que la Chine qui n'en finissait plus de s'éveiller se mette à bâiller et vu la taille!, cela engendra une certaine angoisse bien réelle de voir nos sociétés capitalistes soumises aux volontés de plus en plus affirmées de cet immense pays qui affiche la plus grande fraction de la population mondiale.

Fais moi un dessein...au Tibet.

A l'instar de l'ex-empire soviétique, il ne serait pas innocent dans l'esprit de certains stratèges politiques d'instiguer certaines parties de la société civile chinoise à déstabiliser quelque peu un régime dont la communication reste encore un des points faibles de par une certaine appréhension des autorités chinoises face à des moyens médiatiques que nos sociétés utilisent à foison et la plupart du temps sans trop d'objectivité.

L'exemple du Tibet en fait peut-être partie dans la mesure où il n'est pas certain que la démocratie et l'épanouissement de toute la population "tibétaine" soit d'être gouvernée par un pouvoir religieux affichant, semble t-il, un retard de développement par rapport aux autres parties du pays.
Rappelons aux "bonnes âmes" que sans la personnalité sympathique du dernier Dalaï Lama, un pouvoir politique confié à des religieux nous agrée nettement moins dans la totalité des autres régions du globe et que la laïcité de gouvernance somme toute assez récente dans nos sociétés connait actuellement de grandes difficultés à se maintenir face à d'incessantes tentatives intégristes et communautaires desquelles les chinois tentent de se préserver.

De même, sans qu'il ne soit pour le moins du monde remis en cause, il est souvent opposé aux dirigeants chinois qui le traite de "chef de secte", son titre de Prix Nobel de la Paix. 
Cependant, ces nominations proclamées à Stockholm seraient-elles identiques et aussi bien défendues si elles étaient décernées à Kinshasa, Tripoli ou à Medellin?. 

Historiquement, le Tibet (province de Chine) fut colonisée par les Britanniques dont les descendants actuels conspuaient, voici peu, avec véhémence les porteurs de la flamme olympique.
Dans ces années-là, un des premiers Dalaï Lama a, sans le moindre soutien occidental, tenté de proclamer unilatéralement l'indépendance du Tibet.
Il est à remarquer que tant que la Chine se contentait de nous abreuver de textiles et d'ameublements peu chers, le sort des tibétains ne nous préoccupait guère.

L'Occident ne chine plus le marché mondial.

L'incroyable et fulgurante ascension économicopolitique combinée à une stagnation européenne et au déclin des USA nous renvoie l'image d'un pays responsable internationalement, ne fut-ce que par sa politique de natalité contrôlée, qui a réussi à combiner une idéologie communiste dépouillée des relents haineux et sanguinaires du "petit livre rouge" adossée à un pragmatisme capitaliste orienté vers un épanouissement personnel et général dont nos pays à la population vieillissante ont progressivement oublié les valeurs tant ils sont habitués aux bienfaits supposés de l'abondance au point que toute restriction ou modification de ses habitudes conduisent  tout ou partie de la population à réclamer ce qui est "dû" plutôt qu'à la douloureuse remise en question de son mode de vie.

Nos sociétés occidentales ont probablement entamé une longue marche! vers un futur quelque peu plus chaotique pour une forte proportion de sa population d'autant que les ressources énergétiques ainsi que la production de richesses nous échappent progressivement et que pour paraphraser un slogan bien connu "On n'a pas de pétrole mais on a des idées", il se pourrait que dans un proche avenir, au vu de la cacophonie européenne, même les idées ne soient plus suffisantes à nous faire entendre et que nous soyons cantonnés au rôle de celui qui parle mais que plus personne n'écoute!.

De là et par un dernier sursaut de reprise en mains, nous en venions à élaborer une théorie de déstabilisation intérieure de la Chine visant à un morcellement de celle-ci (cfr URSS) nous permettant de relancer nos échanges commerciaux à nouveau comme premier partenaire, il n'y a qu'un pas que les autorités chinoises ont déjà intégré dans leur stratégie de conquête vers la suprématie mondiale.