Autos: Silence, ça roule!.






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.Tesla

Automobiles: Soyons branchés!.

Même si, rappelons-le, les voitures électriques ne datent pas vraiment d'hier (1881: le français G. Trouvé (nom prédestiné!) présente une des premières voitures électriques et 1899: le belge L. Jenitzy dont la voiture dépasse les 100 Km/h), la crise et la probable raréfaction de la source pétrolière tombant fort à propos avec les omniprésentes préoccupations de préservation de la planète auront incités les constructeurs automobiles à se tourner vers la conception de véhicules hybrides d'abord, full-électriques ensuite comme le Salon de l'Auto de Paris 2010 les a abondamment mis en vedette.

Quoique...car il faut bien noter que tant du point de vue de l'autonomie, que de l'encombrement des batteries dont on peut douter, vu leurs composants à produire mais aussi à recycler, d'un impact nul sur notre précieux environnement, leur durée de vie ainsi que la perte d'énergie en fonction des conditions climatiques, ces voitures ne sont toujours qu'une ébauche plus ou moins aboutie des véhicules de demain qui ne seront plus seulement utilisables que comme second véhicule urbain.

Quoique...car lorsqu'on parle de véhicule électrique, il ne faut pas perdre de vue que l'énergie est produite au départ de centrales thermiques et nucléaires qui progressivement devront soit se multiplier, soit produire plus pour servir cette nouvelle et forte demande de consommation avec pour corollaire une augmentation potentielle d'émissions de CO2 et/ou de déchets nucléaires néfastes à l'environnement sachant que les énergies dites propres (éoliennes, solaires...) ne sauraient satisfaire ces besoins énergétiques.

Quoique....car ces voitures adoptent le changement de vitesses automatique ce qui, en soi, est pour beaucoup une avancée technologique dont disposent de série nos voitures non électriques actuelles les plus luxueuses et souvent proposées en option pour les autres modèles de gamme n'en déplaise à un (trop) grand nombre qui considèrent visiblement toujours ce mode de transmission comme "réservé" aux femmes et personnes âgées...

Stations, ne soyons pas bornés!.

Qui dit véhicules électriques dit bornes électriques.
Et ceux-ci ne circulent pas encore sur nos routes que déjà deux problèmes apparaissent.

1. Soit vous rechargez chez vous sans trop de problèmes pourvu qu'une prise soit accessible autrement que par une rallonge lancée du 10è étage, soit vous utiliserez très facilement une borne placée sur le réseau routier.

Quoique...car malgré le fait que, pour l'heure, peu de marques automobiles sortent des véhicules, il existe déjà deux systèmes de prise différents et bien sûr incompatibles entre eux à l'instar de ce que nous connaissons en matière de câbles GSM, par exemple.

2. Les pouvoirs publics assurent que des bornes seront rapidement placées à différents endroits assurant ainsi la fourniture d'énergie suffisante pour tous.

Quoique...car là aussi quelques questions se posent ne fût-ce que du fait de la durée relativement longue des recharges qui risque de provoquer embouteillage et perte de temps aux bornes dans la mesure où, semble t'il, chaque collectivité, ville, région semble vouloir en implanter où bon lui semble.

D'autre part, seront-ce les collectivités, régions qui en remplacement des sociétés privées (stations-services) deviendront les nouvelles "stations" de demain ce qui d'une part pose la question d'une dispersion abusive et non concertée à l'image désolante des éoliennes que l'on voit s'ériger partout en fonction d'intérêts financiers voire électoralistes des communes bien plus qu'en termes de planification nationale et environnementale ce qui, logiquement et osons le mot intelligemment, les auraient concentrées tout le long d'autoroutes, d'axes importants ou encore au sein de zonings industriels préservant de fait les paysages et/ou lotissements aujourd'hui abîmés par ces nouveaux mais peu esthétiques moulins à vent.

Au lieu de bornes placées de çi de là que seuls les gps pourront localiser, si l'on veut éviter une profusion de panneaux "publicitaires" indiquant aux utilisateurs la présence de celles-ci, comment se fait-il que les pouvoirs publics, sauf à considérer ce qui est écrit plus haut en termes de revenus et taxes, ne semblent vouloir se ranger à l'évidence d'un maintien exclusif des stations services actuelles qui disposent de l'infrastructure requise (localisation facile et connue, espace-parking, boutique, hypermarchés et services divers) auxquelles seraient tout naturellement ajoutées ces bornes.


Klaxonne quand tu roules!.

Tout le monde s'extasie devant le silence absolu de ces véhicules qui rend à nos oreilles le son délicieux des oiseaux et des cris d'enfants ou d'adultes.

Quoique...car en ces temps de mépris des pouvoirs publics pour ce reliquat de l'individualisme ostentatoire à quatre roues qui les a poussés à permettre par exemple la circulation des vélos en sens inverse dans des rues à sens unique, les piétons circulant déjà depuis longtemps où bon leur semble, combien de temps faudra t'il attendre pour constater la mort d'usagers dits faibles victimes de ce silence des voitures.

Sauf à autoriser inconsidérement les klaxons au croisement de tout autre personne, ne serait-il pas judicieux d'alerter les constructeurs sur ce point en les incitant à fournir des automobiles diffusant un bruit "virtuel" avertissant de l'arrivée d'un danger à quatre roues!.

Espérons qu'il ne faille pas attendre un nombre de blessés ou de morts important avant d'apporter cette modification technique élémentaire mais garante d'une sécurité minimum.

CONCLUSION

La conjonction de facteurs économiques, écologiques et ressourciels forcent les recherches vers des véhicules "propres" propulsés par d'autres énergies que celles issues du pétrole.

Une dispersion des recherches conduit déjà à une diversité de ces nouveaux carburants et il n'est pas sûr que tous cohabitent utilement malgré une dépense considérable en nouvelles infrastructures destinées à fournir un service au client acheteur de ces véhicules jusqu'au moment où, probablement victimes d'une mise au point d'un carburant de type énergie chimique reproduisant les qualités du pétrole sans en avoir les défauts, tous les autres types d'énergie s'avèreraient subitement obsolètes, ne fût-ce que par le fait essentiel que les moyens de distributions actuels seraient instantanément compatibles avec cette nouvelle "essence".

Relevons, pour finir, que la pollution n'est pas que limitée au C02 et que certains de ceux qui se disent plus écologiques sont au moins aussi nocifs en terme d'émissions de métaux lourds sans réitérer les propos précédents quant à la production, stockage et recyclage de ces "nouvelles énergies".

Au moment de la rédaction de cet article, une société pétrolière annonce la mise en place de bornes rapides dans plusieurs de ses points de distribution ce qui, espérons-le, incitera très rapidement ses concurrents privés à amplifier cette initiative pour, in fine, décourager les pouvoirs publics à polluer le paysage essentiellement citadin avec un circuit parallèle d'implantations de bornes qui, bien sûr, leur rapporterait un revenu complémentaire intéressant à la panoplie de taxes, redevances et autres amendes déjà imposées aux voitures automobiles.

Sur ce, bonne route...