Occident-Orient: La lutte finale.


Révolutions arabes: Et après?.

Le formidable et courageux mouvement populaire débuté en Tunisie et qui a initié un tel tsunami qu'en quelques semaines les dictateurs militaires arabes et leurs proches, coupables d'enrichissement personnel au détriment de leur propre population dépourvue de toute perspective d'épanouissement personnel et maintenue sous la terreur policière, ont été renversés au prix de fortes pertes civiles variant suivant le degré de folie meurtrière et la mégalomanie des tyrans en place.
Objectivement, même si ces populations arabes ont donné une véritable leçon de démocratie directe au monde entier au prix de leurs vies et ce sans le moindre soutien extérieur voire imposition par la force militaire sous couvert de l'ONU, on ne peut totalement exclure un scénario similaire à celui connu par les iraniens et ce plus ou moins brève échéance.

Bien sûr, ni le contexte, ni l'époque et encore moins les revendications affichées de libertés ne sont identiques avec le mouvement qui a porté Khomeiny au pouvoir mais, ces forces islamistes dont présentes et même si elles ont compris que le moment de s'afficher de manière trop radicale n'était pas encore venu, rien n'exclu, à priori, que cet élan de libertés ne soit, malheureusement pour ces peuples, que temporaire.
Car pour les autres démocraties et autres régimes plus ou moins libres de par ce monde, comme on a pu encore le constater, aucune dictature de quelque nature qu'elle soit, n'a jamais empêché le maintien de lucratives relations commerciales et politiques ni même de fortes amitiés personnelles avec ces tyrans religieux et/ou militaires!.

Historique.

Une fois le constat établi, on peut tenter de mettre ceci en perspective historique afin d'en retirer les enseignements qui semblent s'imposer de manière, jusqu'à présent, irréversible.
Les luttes d'influence entre monde "chrétien" et monde "musulman" remontent dès avant l'origine de notre calendrier romain et de conquêtes en invasions en passant par inquisitions et répressions sans oublier le colonialisme et la décolonisation qui s'en suivit.
Soulignons que pour bon nombre d'ex colonisés, ce temps passé qu'ils n'ont pas connu leur donne les arguments d'anti-occidentalisme primaire, dernière civilisation colonisatrice en date, tout en relevant que dans ce domaine, non seulement suivant les époques, chacun fut le colonisateur de l'autre et que d'autre part, la nature humaine est ainsi faite qu'elle ressent le besoin vital de découvrir d'autres contrées et territoires qui, faut-il le souligner, ne sont pas tous aussi vierges de toute population que l'espace, prochain "terrain" de conquêtes...
Les ressentiments voire la haine ne devraient-ils pas être bien plus virulents et justifiés envers des dirigeants, véritables dictateurs qui au nom de supposés dieux ou doctrines économiques contraignent leurs propres populations à survivre plus qu'à vivre en leur imposant à tous et toutes une loi implacable et inviolable sous peine des pires exactions pendant qu'une oligarchie se permet toutes les outrances.

Occident: perte des valeurs.

Si les tensions entre l'Occident (Europe ex Ouest et USA) et l'Orient plus particulièrement islamo-musulman, se font aussi prégnantes, c'est en grande partie la faute à l'incroyable suffisance qui a conduit quelques dirigeants américains et européens à permettre, par des choix stratégiques calamiteux, la naissance et la propagation de mouvements terroristes que l'on regroupe, trop facilement, sous le label idéologique d'Al Qaida.
Citons à titre d'exemples non exhaustifs:
- Chine: Soutien à Tchang Kai Chek et c'est Mao qui prend le pouvoir.
- Vietnam: Défense du Sud et c'est le Nord qui conquiert le pays.
- Iran: Déstabilisation du Shah et l'islamiste Khomeiny (hébergé en France...!.) impose "sa" loi.
- Irak: Renversement de S.Hussein et le pays sombre dans la violence et l'anarchie.
- Afghanistan: En dépit d'une armée impressionnante, les Talibans, censés être éliminés, reprennent le pouvoir.

Et tant d'autres, dont le moindre ne sera peut-être pas la perrénité d'Israel, territoire implanté en plein milieu des territoires arabes sans accord préalable, par la seule exigence des européens, honteux du sort que leur avaient réservés les nazis allemands (Hitler) et leurs alliés italiens (Mussolini) et espagnols (Franco) sans oublier, malgré de fort peu louables efforts, tous ceux qui, par intérêt et spoliation diverse, ont contribué par délation à ce génocide.
En dépit de ces erreurs stratégiques incontestables l'impérialisme occidental, donneur de leçons universelles persiste et l'actualité récente ne fait pas exception lorsque l'on constate que dans ce "Printemps arabe", les pays occidentaux qui, toujours en vertu d'un supposé droit moral, sont les seuls à s'impliquer sans que l'organisation des pays africains ou la ligue arabe n'envisagent le moindre geste alors que culturellement, cultuellement et géographiquement plus proches et que financièrement nombre de leurs membres disposent de bien plus de pétro-dollars que bien des pays européens empêtrés dans une crise financière sans précédent.
Avec pour conséquence, que ces mêmes pays occidentaux auront à assumer une haine toujours plus grande de la part de ces peuples qui, peu ou prou, continuent d'exacerber le culte de l'oppression ex-coloniale que ces interventions "humanitaires" contribuent à maintenir.

L'Orient über alles.

Personne, parmi les spécialistes et autres observateurs politiques actuels, ne semble remarquer une certaine logique expansionniste islamo-musulmane dont les Chiites seraient les initiateurs.
Sur le continent africain, parmi les régimes arabes, il est à noter qu'autour d'un Iran chiite, les pays voisins dans lesquels une minorité sunnite, généralement considérée comme moins hostile et plus encline à des accords commerciaux (pétrole) avec l'Ouest, se voit progressivement et notamment au travers de ces révolutions actuelles renversée par une majorité chiite dont, pour rappel Al Qaida est le bras armé.
Le dessein d'un empire islamique est chaque jour plus proche et les conséquences pour l'Europe ne sont probablement pas insignifiantes dans toute une série de domaines tant économiques que culturels sans oublier que parallèlement le continent européen dans sa fuite en avant d'intégration à tout-va inclura de ce que l'on se plait à qualifier de minorités sans que jamais on ne se préoccupe de constater que celles-ci par additions successives représenteront tout prochainement une majorité! et que comme pour accélérer et conforter la désintégration européenne, on y ajoutera la Turquie dont on se plait à souligner l'aimable présence d'islamistes dits pacifiques au pouvoir comme si, bizarrement et par allah sait quel miracle..., les choses resteraient figées et n'évolueraient pas dans un sens qui risquerait de nettement moins plaire aux "gentils bisounours" européens. (Lire: Cheval de Troie).

Europe: ex puissance.

Comment ne pas s'inquiéter de l'évidente et consternante absence d'affichage des valeurs prévalant à la société européenne que ce soit dans la conduite des affaires intra-muros ou dans les rares déclarations visant à exprimer une position rarement commune, l'Europe se conduit comme un individu qui se sait amoindri physiquement et qui, face à des comportements revendictifs plus déterminés, tentent de calmer ces ardeurs qui l'effraient en se montrant compréhensif, tolérant en espérant que ces nouveaux concitoyens lui laisseront la liberté de vivre à sa manière et ce juste avant qu'il ne soit docile et finalement soumis, ceci est déjà vécu quotidiennement dans certains quartiers dits difficiles mais rassurons-nous...ils sont minoritaires.
Ainsi que l'a souligné, non sans humour, Malek Boutih, la France est le premier pays arabe européen et le déclin de la défense de la laïcité est inversement proportionnel au luxe ridicule de précautions oratoires dictées par ce "politiquement correct" qui peu à peu rend suspect toute allusion négative envers la communauté arabo-musulmane sous peine de discrimination, xénophobie de la même manière que l'Etat leur abandonne le contrôle de certains quartiers, cités de banlieues de peur de se voir taxer de chasse aux "sales gueules" en fustigeant une population victime des comportements de certains d'entre eux bien conscients de cette schizophrénie républicaine.

Comment peut-on expliquer que depuis que l'Europe, autrefois conquérante et porteuse de valeurs "faussement" universelle, mais généralement ouverte aux autres cultures et cultes a toujours réussi à intégrer toute ces diversités jusqu'à la période récente qui voit une religion poser des jalons et progressivement marquer toute sa différence en opposition à toute autre culte et/ou culture jusqu'à prôner la prééminence de la religion musulmane jusque dans la dénégation des règles de vie en commun et au mépris des lois laïques censées apparemment être l'œuvre de vils mécréants.

Et ceci, soulignons-le de manière constante en suivant la courbe de son rayonnement européen qui la place actuellement en deuxième position après la religion catholique qui, presque reléguée au stade de folklore local, ne sanctionne aucun caricaturiste et humoriste de la peine de mort contrairement à la pratique musulmane que, par faiblesse et peur de représailles, nos éminences politiques dont la couardise rivalise avec l'hypocrisie se contentent de relever comme n'étant que des "fatwa" prononcées, bien évidemment, par une minorité de mollahs non représentatifs de l'immense majorité des musulmans pratiquants et pacifiques.

Encore heureux!. Sauf probablement pour les individus sanctionnés par ces mises à mort et qui se voient contraints de finir leur vie sous protection rapprochée et angoisse quotidienne de l'assassinat.
A noter que le Coran est proclamée haut et fort comme religion de paix, tolérante, respectueuse des individus...alors que des bombes humaines se font exploser au nom du prophète!.
Savent-ils (elles) qu'ils sont musulmans et que ceci leur est interdit?!.

Conclusion.

L'Occident, comme on peut déjà le constater, ne peut plus se targuer d'une puissance suffisante pour se permettre de jouer au gendarme mondial et donneur de leçons, ce qui d'ailleurs aura été sa principale erreur et cause essentielle de sa perte car on écoute ou fait semblant que ceux que l'on craint ou qui dispensent aide et finances que le temps où l'on est dans l'incapacité de s'épanouir soi-même mais, à l'instar des puissances "émergentes", ce temps est révolu.

L'affaiblissement de l'Europe est aussi amplifié grâce à l'adoption par les responsables politiques et associatives d'un langage commun dénommé le "Politiquement correct" tout empreint de dénégation et de refus de voir une réalité vécue par les plus démunis et qui, malheureusement, ne touche pas les classes dirigeantes et qui, entre autres, aura réussi à transformer l'insécurité en sentiment d'insécurité culpabilisant de telle sorte ceux qui ont le tort d'en être les victimes!.

Gageons que, même sans boule de cristal, les analyses fussent-elles factuelles, équilibrées et mesurées recevront encore pour un certain temps les qualificatifs habituels de racistes, discriminatoires, stigmatisantes et autres extrémismes jusqu'à ce qu'il ne soit plus tolérable de simplement évoquer la dangerosité d'un déséquilibre qui, au final, consacrera l'Europe comme sous-région prise en étau entre d'un côté, les USA dont la mentalité volontariste peut encore leur assurer quelques décennies de prospérité relative face à l'explosion d'une zone pacifique économiquement et politiquement dominante et de l'autre, un certain obscurantisme religieux qui, comme il suffit de le constater n'est guère source de libertés ni de projet de vie exaltant.