Crise financière: A la prochaine!.



Préambule...

Si, pour vous, la proposition d'Eric Cantona, ex-footballeur fortuné et nouveau philosophe, consistant à retirer son argent des banques afin de casser le système vous satisfait, il est inutile de perdre votre temps à lire les analyses et considérations réalistes qui suivent.
De même, considérer que des personnes comme Madoff ou Kerviel représentent la mentalité de tous les financiers alors que pour l'un, son diplôme de maître-nageur aurait dû alerter les clients quant au sérieux des offres de rentabilité hors normes qu'il représentait mais plutôt que de diaboliser les financiers en général, ne vaudrait-il pas mieux se pencher sur la cupidité et l'appât d'un gain facile de la part des personnes qui y ont souscrites! et que pour l'autre, un ego sur-dimensionné desservi par, ici aussi, une certaine faiblesse quant à la compétence a conduit cet individu à falsifier les chiffres et ainsi se comporter comme un fraudeur qui, en son for intérieur, connait ses limites mais n'en tient pas compte de manière à pouvoir vivre une vie à laquelle il sait ne pas avoir accès.

Mêmes causes, mêmes effets.

Comme toujours en pareille situation de désordre économico-financier, la première voire seule réaction des pouvoirs publics qui s'approprient facilement les succès imputables à des sociétés privés, indépendants et travailleurs en général tout en pointant résolument les fautes supposées mais aussi avèrées de sociétés victimes de mauvaises gestions et restructurations mal finalisées voulues par des responsables dont la décision est trop tardive ou retardée par des conflits incessants avec des syndicats dont les délégués préfèrent par dogmes généraux et univoques et slogans (patrons, tous pourris) mettre en péril le devenir de l'ensemble du personnel plutôt que de tenter une approche mesurée, calibrée et ajustée à la situation particulière et provisoire qui aurait quelque chance de pérenniser l'activité.

Le personnel politique a, lui aussi, sa part de responsabilité lorsqu'au lieu de promouvoir l'activité en facilitant les implantations et expansions d'activité, il se plait à n'en taxer que les revenus de manière à combler les déficits budgétaires que, par populisme, il continue de creuser tant et plus sachant que la population ne sanctionne que modérément et très provisoirement les élus qui seraient pris en flagrant délit d'incompétence et/ou de commissions illicites sur des attributions de contrats et budgets.

Concentration des services, dilution des compétences.

La grande majorité des personnes trouvant assez pratique de n'avoir qu'un seul intermédiaire pour gérer ses dépôts numéraires, ses actions, obligations et ses assurances..., les institutions financières se sont progressivement intégrées jusqu'à ne plus former qu'un gigantesque groupe qui, forcément, cumule les risques tout en pouvant être aussi performant que des entités qui, dans le passé surtout, œuvraient chacune dans sa spécialité au mieux des intérêts bien compris de chacun.
Mais, tant dans le but de permettre à tous et surtout aux non initiés incapables d'enregistrer des pertes de profiter des avantages réservés à un public restreint mais averti et responsable des choix de placement risqué ou non que, dans le chef des banques omnipotentes qui, lobby oblige, ont cassé toutes les barrières de protection entourant cette segmentation d'activités afin de percevoir les rentrées et commissions allouées à ces marchés jusqu'au jour où la griserie engendrée par la tentation de maximiser les profits en dépit des risques bien connus leur fit perdre tout sens de la réalité économique réelle.

La crise immobilière en est un autre exemple et ce qui s'est produit aux Etats-Unis se produira immanquablement sur le continent européen.
Tous les pouvoirs politiques et financiers insistent sur les avantages presque l'obligation d'être propriétaire en accordant pour les uns des réductions d'impôt, pour les autres des facilités d'emprunt à des taux facticement bas qui permettent à tous, riches ou non, d'acquérir ce que d'aucuns appellent la maison de leurs rêves jusqu'au jour où celui-ci deviendra cauchemar, faute d'emplois, d'argent ou fin de la spéculation car la constante montée des prix ne repose plus que sur le sentiment que cela continuera de grimper ce qui est la base même de toute bulle juste avant qu'elle n'explose avec les conséquences visibles aux USA et comme toujours, aucune leçon n'en est tirée de ce côté-ci de l'océan...

Au lieu de cela, on assiste à des manifestations anti-système, anti-tout qui ne feront qu'aggraver la situation ce qui, au demeurant, va dans le sens de ceux qui, capitaux mondiaux en main, n'attendent que désespoir et débâcle pour appliquer des remèdes bien plus stricts que ceux proposés actuellement et en cela, on voit déjà que la Chine seule hyper puissance mondiale, détenant les capitaux américains s'engouffre à présent dans la zone euro avec des moyens financiers tels que le new deal sera une forme de nouveau colonialisme dont l'Afrique voit les premiers effets mais bientôt une partie de l'Europe sinon la totalité y sera soumis au grand dam des populations trop longtemps habituées au confort de la prospérité et d'un certain Etat-providence qui les aura empêchées de se remettre suffisamment tôt en question afin d'éviter cette tutelle sino-cynique dont on ne fustigera plus ou beaucoup moins alors les atteintes aux droits de l'homme...!.
Ne perdons pas de vue que la finance mondiale ne connait ni grèves, ni frontières et ne fait aucune différence entre régimes démocratiques et dictatures, seules l'efficacité et le rendement comptent et ce ne sont pas les "grands argentiers" du FMI, BCE, FED...qui modifieront le cours des changes et des choses.

Par contre, re-segmenter les institutions financières en fonction des besoins et des spécificités de manière telle que la répartition des risques soient enfin mieux assurées doit impérativement devenir la priorité pour le monde politique pour autant qu'il veuille, lui aussi, sortir de ces invectives stériles à l'encontre des traders et financiers qui ne sont pas la cause mais la conséquence des carences du système capitaliste qui, soit dit en passant, est le seul à avoir permis à presque toute la population mondiale de progresser vers un standard de vie qui, jamais, n'a été atteint ni même approché par aucun autre système de gouvernance.
Les régimes communistes russes et chinois en sont les meilleurs exemples car depuis leur conversion au capitalisme, leurs populations respectives, maintenues jusqu'alors dans la pauvreté au profit d'une oligarchie ultra bien nantie, ont vu leur niveau de vie s'accroître comme jamais auparavant contrastant en cela avec les atermoiements d'une population occidentale trop longtemps préservée de ces régimes communistes, collectivistes et en avoir oublié les affres que ceux-ci infligent, exclusivement, au peuple (d'en bas!).

Politiques ni responsables, ni coupables.

Parler et mettre systématiquement en cause la mondialisation ou s'en servir comme prétexte disculpant de toute action politique responsable est méconnaître le fait que celle-ci existe, au minimum, depuis Marco Polo!.
Les seules différences avec le passé sont celles qui ont trait aux volumes d'échanges financiers et commerciaux, au nombre d'intervenants dû à la presque surpopulation actuelle ainsi qu'aux moyens de communication ultra-rapides qui ne feront que s'accroître au fil du temps, augmentant ainsi le risque de crises futures qui ne se limiteront pas qu'à la sphère financière.
Alors, une fois de plus et comme toujours, les h/f politiques occidentaux mais surtout européens, qui n'agissent que sous l'émotion des événements et par souci de populisme électoraliste, feront tourner à plein le pouvoir législatif qui, de contraintes en règlements, finira par bloquer tout le système au grand bénéfice de ceux que l'on continue, à tort, d'appeler les pays émergents.

La communication politique, en matière d'enfumage des consciences critiques, fonctionne à merveille d'autant que la presse généraliste avide de scandales s'en fait largement l'écho à la différence d'une presse spécialisée au lectorat nettement moins nombreux et par conséquent, peu influent.

Que penser des h/f politiques qui, par idéologie, nationalisent (spolient) des sociétés privées au prix d'immenses déficits budgétaires ou d'autres, par électoralisme facile, creusent par des dépenses inconsidérées (militaires, aménagements et projets fastueux et souvent inutiles) un budget arrivant même en période de croissance à hypothéquer de nombreux et nécessaires dépenses pour des générations futures astreintes à rembourser ces dettes contractées par des ministres et présidents dont jamais un seul n'a été traduit devant la justice pour "mauvaise gestion" comme le sont des gestionnaires privés qui, hormis des escrocs, ont parfois non par choix mais par nécessité de sauver l'entreprise commis ne fût-ce qu'une erreur en plusieurs années...qui leur sera reprochée sur la place publique sur laquelle le peuple peut se réunir, piques en moins!.

Morituri te salutant...

Pendant ce temps, les directeurs des BCE, FED et autres s'évertuent, par le jeu des taux d'intérêts, à tenter de maintenir un semblant de stabilité monétaire afin d'atténuer les dérapages budgétaires récurrents de ces irresponsables politiciens qui, à l'abri de toute sanction pénale, continuent de plus belle à proposer de nouvelles dépenses destinées à satisfaire l'un ou l'autre électorat qui, comme dans la Rome antique, réclame et se contente de "pains et des jeux".
Et, comme dans l'arène de l'époque, il sera toujours temps de leur livrer quelques "mauvais" exemples de la société civile que le bon peuple se plaira à vilipender permettant aux pouvoirs politiques de se dédouaner de toutes les conséquences néfastes dues à l'un de leurs règlements, lois ou directives en focalisant l'attention des populations sur une cible facile, isolée et si bien à propos...