Crise de la dette: Qui paie, s'appauvrit?!.


Quelques dates:
2007: Bulles immobiliaires USA
2008: Faillites d'établissements financiers (Lehmann Brothers) et intervention des Etats.
2010: Crise de la dette publique Europe
2011: Crise de la dette publique USA.
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Cirque Politico-médiatique

Quel spectacle affligeant de voir ces défilés de voitures desquelles sortent, bien cadrées, les "personnalités" politiques successivement accueillies par l'hôte(sse) de la réunion du jour et dont la première et souvent seule annalyse factuelle, dont apparemment ils ne se lassent pas, consiste en un examen du temps qu'il font en pointant ostensiblement un doigt, un regard vers le ciel...
Il est vrai qu'au vu des événements économiques récents, leur compétence ne dépasse guère celle d'un Monsieur Météo!.
De plus, le ridicule n'ayant, malheureusement, jamais tué personne, on ne s'étonnera pas non plus qu'à l'issue de ce qui nous est rapporté comme d'âpres mais franches et constructives discussions desquelles aucun sujet n'a été évacué, un communiqué rassurant sera largement diffusé au bon peuple via des interventions télévisées destinées à convaincre chaque citoyen que c'est bien "son" leader qui a permis grâce à sa vision claire d'emporter le consensus final sans quoi les autres chercheraient encore la porte de sortie...

Lamentable, on vous dit.
Sauf que les marchés financiers et économiques ne sont pas tout à fait représentatifs d'une population prête à croire n'importe quel boniment et que depuis plusieurs années, il comprend qu'à lui seul, ce secteur ne pourra maintenir sa rentabilité si les Etats et leurs chers...dirigeants continuent à dépenser au travers de budgets démesurés voire inutiles souvent uniquement destinés à conserver leurs mandats électoraux rémunérateurs ainsi que les crédits aux partis qui en découlent.
Ce qui, au temps béni de la croissance pouvait passer sans trop de difficultés, finit par exploser lorsque celle-ci disparaît et que chacun, s'arc-boute sur "ses privilèges" économie parallèle et fraude comprise tout en relevant que comme le dit si bien l'adage populaire: On est jamais si bien servi que par soi-même et cela vaut pour les parlementaires qui semblent assez habiles pour réduire les avantages de chaque contribuable tout en omettant de s'y inclure!.

Europe, la vieille

Ce continent, phare de l'humanité, a depuis longtemps cessé de rayonner et ne subsiste comme puissance secondaire que par sa consommation intérieure et son arrimage politique aux USA.
Et pourtant, certains continuent de donner des leçons de bonne conduite à l'extérieur alors qu'ils ne sont même pas capables de dépasser clochers et minarets pour achever une construction européenne qu'ils disent appeler de tous leurs voeux tout en insistant sur leurs particularités voire identités nationales.
Il n'est qu'à voir l'auto-satisfaction aveuglante des dirigeants de pays dont la note est encore? AAA face à ceux qui ne font plus partie de ce club.Au lieu de mettre en oeuvre les mesures adéquates afin de conserver cette note, ils seront les premiers à stigmatiser l'irrationalité des marchés "si cupides" et de réclamer, au plus vite, une agence de notation européenne probablement plus conciliante, à l'image d'une BCE bridée, aux ordres des 27 dirigeants de l'UE.
Pour mémoire, l'idée européenne date de 1950 avec la création de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) qui comptait 6 pays: France, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg.
La CEE (Marché commun) est créé en 1957.

Et pendant que les h/f politiques ont glorifié la construction européenne sans jamais vouloir abandonner leurs prérogatives nationales voire régionales en ne traduisant dans leur droit national que les directives européennes qui ne les désavantagent pas laissant ainsi aux seuls acteurs économiques et financiers le soin d'en dessiner les contours avec en point d'orgue le passage à la monnaie unique: l'Euro (créé en 1999 et mis en circulation en 2002) dont une fois de plus, le volet politique essentiel à son bon fonctionnement international fait toujours défaut.

Mais alors, direz-vous, que devient l'idée européenne?
Probablement que la seule grande idée européenne date de 1787 lors de la Constitution des Etats Unis d'Amérique promue par des migrants européens d'un temps où la politique était affaire de gens le plus souvent désintéressés financièrement et doté d'une instruction largement supérieure à la moyenne de leurs concitoyens et en ce sens, contrairement à notre époque, où la politique est un métier relativement lucratif et accessible à n'importe qui, ce qui explique en partie que pour "caser" un grand nombre de fonctionnaires et parlementaires qui ne pouvaient être placés nationalement, on a créé non pas 1 mais 3 Parlements européens avec toute l'inefficacité et les coûts exorbitants induits sans parler des commissions et centaines de sous-commissions aux sujets variés et quelquefois fantaisistes payés par un certain con!tribuable...

Et le moteur franco-allemand tant vanté?
Une image valant plus que des mots, représentons-nous un vieux 2temps faisant certes beaucoup de bruit qu'on aurait mis sur un monstrueux camion à 27 roues toutes plus ou moins omnidirectionnelles avec en prime une marionette tournante accrochée au rétroviseur en guise de Président.
Reste que, maigre consolation, tout en fustigeant les technocrates de Bruxelles, il se pourrait que l'Europe serve à faire passer dans les différents parlements nationaux des lois et restrictions impopulaires qui ne peuvent être prises par les gouvernements individuellement sous peine de sanction immédiate aux scrutins suivants.

USA, la fin et même plus les moyens

Finalement, les attentats contre le WTC risque de devenir le symbole de la chute de la première puissance du XXè siècle qui refuse de le comprendre.
De la même manière, la dégradation de la note des USA par l'agence Standard & Poors dont on relèvera néanmoins que son analyse est entachée d'une erreur de 2000 milliards USD! conforte l'idée que l'Oncle Sam se fait, lui aussi, un peu vieux et que son entrée dans le XXI è siécle le fait trébucher.
Que le Président Obama doive affirmer lors d'une allocution soi-disant destinée à calmer les marchés, que les USA reste la première puissance encore et pour toujours! digne du triple A, relève plus de la méthode Coué que d'une analyse responsable et factuelle.
Le creusement du déficit fédéral américain est en grande partie due aux dépenses militaires, notamment sous GW Bush et sa "croisade" anti S. Hussein qui a été poursuivie par une présence aussi coûteuse qu'inutile en Irak de même qu'en Afghanistan avec pour double effet qu'aux yeux du monde, cette nation apparaît comme super fragile plutôt que comme super puissance tant militairement que financièrement.

Chine éveillée

Malgré des années de patience et de longue marche..., la Chine et ses habitants qui ne courbent plus l'échine... assume et assumera de plus en plus son rôle de seule superpuissance et ce ne sont pas les insidieuses remarques occidentales sur le Tibet qui la détourneront de son objectif d'autant qu'elle dispose de réserves financières inversément proportionnelles aux dettes des pays occidentaux.
Le communisme est mort, vive le communisme!
Libéraliser le secteur économique et financier au sein d'une politique stricte et centralisée pour la Chine alors que dans le même temps, l'Occident veut encadrer politiquement l'économie et la finance.
Promouvoir les compétences de chacun et les valoriser est la recette du communisme chinois à l'inverse du nouveau capitalisme social occidental dont on perçoit les faiblesses dues à une réglementation à l'emporte-pièce dictée par la survenance de crises pour lesquelles les compétences politiques sont inappropriées.
Alors que les subites bonnes âmes, qui s'empressent de souligner les manquements au droits de l'homme et au respect des règles de travail, tentent, ne fut-ce que par honnêteté intellectuelle, de convenir que la richesse des pays occidentaux s'est construite à une époque où "nos" règles de respect des droits étaient nettement moins favorables aux travailleurs de tous âges qui extrayaient les minerais, récoltaient le produit des champs, traçaient les routes...
Sauf à tenter de priver ces populations dites émergentes, dont on ne souligne jamais la fulgurante progression dans le mieux-être de chacun en quelques années seulement, des mêmes acquis dont nous serions curieusement les seuls privilégiés à pouvoir en jouir.

Conclusion

Souvent présentés par les commentateurs et les "spécialistes" comme anticipants les crises, les marchés financiers ne le sont en réalité pas plus que Madame Irma ne lit dans sa boule de cristal.
Leur appréciation du marché ne tient que sur base des éléments publiés par les entreprises et les Etats en fonction d'éventuelles perspectives sujettes à révision constante en fonction des aléas conjoncturels...sans omettre qu'en temps de fluctuation importante à la baisse comme à la hausse, la rumeur non avérée démultiplie les effets pouvant conduire à un sentiment de panique irrationnelle jusqu'à temps que les esprits retrouvent sérénité et objectivité.
Quant aux conclusions plus politiques, celles-ci sont déjà présentes dans l'article lorsque l'on voit qu'hormis des déclarations d'intentions énergiques ou une constante mise en cause des autres acteurs qu'ils soient financiers et/ou économiques, aucune responsabilité n'est assumée par le monde politique qui "profite" des intervalles de calme voire de timides reprises sur les marchés ainsi que dans l'espoir d'une reprise mécanique de la croissance pour se replonger dans la seule tâche qui les motivent, à savoir le combat politicien mondialisé, lui aussi.
Alors, citoyens, votez pour eux car sans vous, ils sont perdus...car ils ne savent faire que ça!.