Guerre et Paix...entre religions.


Religions: l'avenir est au passé.

Le XX1è siècle, en opposition au XVIIIè qui était celui des lumières, serait-il celui des illuminaires?. (néologisme définissant ceux qui croient (ou s'y forcent) aux dogmes, préceptes divins... ).
En effet, malgré l'accumulation des connaissances ainsi qu'un niveau général de l'instruction en hausse, on peut s'étonner de ce regain de la foi, en particulier pour la religion musulmane, considérablement renforcé et mis en évidence par les retombées politiques issues des "Printemps arabes" .
Comment dans l'absolu, et avant de rentrer dans des considérations et intérêts politiques évidents, peut-on concevoir que des peuples choisissent après des décennies de dictature militaire de basculer dans la seule autre forme de dictature qui subsiste et dont quelques exemples régionaux auraient pu suffire à ne pas les reproduire?.

Principalement, il faut reconnaître qu'en l'absence de toute structure et culture politique, la religion apparait comme seule alternative pour une forte minorité d'électeurs qui, de fait, installe un modus vivendi à l'ensemble des hommes et surtout aux femmes principales victimes de ces lois religieuses qui leur imposent des privations de libertés et d'égalité élémentaire entre sexes sans parler des innombrables coutumes ancestrales toujours en vigueur comme les crimes de (dés)honneur et tant d'autres plus dégradantes les unes que les autres.
Un exemple: les bacha posh d'Afghanistan qui sont des filles transformées en garçons jusqu'à la puberté par des parents incapables (quelle honte!) d'avoir un garçon et ce avec la complicité de tout l'entourage (7/7 Infos).

Si l'essentiel des problèmes recensés proviennent de la religion musulmane, ceci l'est uniquement parce que celle-ci représente en termes de poids et d'influence politique un tel pouvoir sur des populations, plus enclines que pour d'autres confessions, à respecter des lois religieuses édictées voici 21 siècles! plutôt que les lois dites laïques, civiles et quelquefois démocratiques dans la mesure où celles-ci évoluent au fil des années et en fonction des changements de la vie en société sinon cela porterait le vocable de dictature qu'ele soit religieuse ou laïque.
Finalement voilà peut-être au détour de ce qui se veut un article concernant l'abus de religion qui serait dangereux pour la santé..., une ébauche de définition de la démocratie qui ne serait évidemment pas cette sorte de label de qualité "made in Occident" décerné en fonction de visées géo-stratégiques mais bien une résultante de la volonté d'un peuple de ne respecter que la diversité des libertés tous azimuts (parole, culte, égalité des sexes, déplacement...) encadrées par un canevas de droits et devoirs fondamentaux.
Sous cet aspect de l'échelle des valeurs humaines type notations d'agence, quantité de pays actuellement bien notés seront assez vite déclassés.

Désordre public ou des ordres privés?.

L'existence même de(s) dieu(x) pose déjà un problème majeur pour ne pas dire existentiel car les religions bien établies d'aujourd'hui ne sont au départ que des sectes qui ont réussi.
Statistiquement, il y a autant de chances de croire que Dieu est bon ou que le Diable est mauvais à moins que ce ne soit l'inverse auquel cas il y aurait erreur sur l'être suprême dont personne n'a jamais pu prouver une quelconque matérialité tandis que les différents livres religieux se fondent sur des écrits d'humains qui auraient vu celui qui a entendu que quelqu'un a raconté tels ou tels miracles...
Quand on voit encore de nos jours la propension des gens à croire n'importe quelle rumeur balancée dans les médias, Internet et réseaux sociaux sans oublier le succès, parfois aussi ancien que certaines religions, des horoscopes, voyances et autres bracelets..., on nous permettra d'émettre quelques réserves quant à la foi auto proclamée!.

Le vrai miracle, c'est que ça puisse encore drainer autant de monde, ce qui, comble de l'absurde, fait dire à plusieurs des religieux actuels que justement si cette ferveur persiste, c'est bien la preuve de l'existence d'un dieu qui est partout, nulle part et compatible avec toutes les croyances divines.
Par contre, plus prosaïquement, quel pouvoir pour ceux qui, sous couvert de religions, ont pu de tous temps imposer un régime strict, sévère et redoutablement efficace en ce sens que si vous avez l'outrecuidance de vous y opposer, vous passez pour un imbécile hérétique qui ose défier le pouvoir terrestre représentant le pouvoir divin avec les conséquences pour votre "bien-être" de vivant mais aussi mortel à plus brève échéance que souhaité.

Du moins, en temps et lieux durant lesquels telle ou telle religion exercait le pouvoir sans partage.
Ce qui fut, il y a longtemps (heureusement) le cas pour la religion catholique et actuellement le cas pour la religion musulmane qui, non contente de gouverner les pays arabes, s'implante progressivement en Europe contrairement aux autres sectes et religions importées qui, jamais n'ont provoqué autant de crainte, conflits et troubles graves à l'ordre public et à la vie en commun au sein d'une société libre et pourtant extrêmement tolérante au point que c'est justement en exploitant habilement toutes ces faiblesses que seule la religion musulmane s'autorise l'érection en loi unique des principes religieux intégristes auxquels les démocraties n'osent plus répondre fut-ce par un simple mais ferme respect des droits mais aussi des devoirs.
A ce stade, on perçoit déjà les commentaires acerbes et univoques des Bisounours (Article à lire: Etes-vous un Bisounours?. (en 10 points): qui vont nous assurer qu'au sein de la gouvernance musulmane arabe et, à fortiori, européenne, il s'agit d'un islamisme modéré respectueux des autres croyants ou non.
Faudra t'il, là aussi, croire sans voir ou en se voilant la face avec ou sans niqab?.
Etre laïc dans un pays laïque devrait, car ce n'est plus le cas, signifier une tolérance totale pour la pratique de tous cultes tant que ceux-ci s'exercent exclusivement dans des lieux appropriés et en nombre suffisant.
A quand des partis islamistes européens d'autant qu'usant (abusant) intelligemment des arguments de racisme, xénophobie et autres supposées atteintes au droit à la différence, rien ne devrait permettre leur interdiction (ne commence t'on pas à entendre: il y a bien des partis de "démocratie chrétienne" alors...).

D'autant que pour certains "artistes", s'en prendre aux thèmes religieux, du moins catholiques, devient tendance avec quelques exemples récents dont Piss Christ (Crucifix trempé dans de l'urine), Shit Christ plus connu sous le nom de Sur le concept du visage du fils de Dieu (lancer d'excréments sur un portrait du Christ) et à présent Golgota Picnic qui permet, sous couvert de scandale, d'afficher pour ses promoteurs un sentiment d'incompréhension devant des manifestations de réprobation orchestrées par ceux qu'ils qualifient d'intégristes alors que, par absence d'honnêteté culturelle et de pluralisme cultuel, ces "artistes" semblent ne pas ressentir le même besoin de remise en scène et questionnement de représentations et rites des religions juives, musulmanes...
A moins que leur fibre artistique ne soit conditionnée par le manque de courage et la peur de représailles violentes pour eux-mêmes comme celles subies par les quelques très rares qui ont osé s'y intéresser comme par exemple: S. Rushdie (Les versets sataniques), les journaux Jylland Postem et plus tard Charlie Hebdo (Caricatures de Mahomet) ou T Van Gogh massacré (8 balles, égorgé et 2 couteaux plantés dans la poitrine) suite à son film (Submission)!.

Femmes: des sous-hommes

Amusant d'entendre reprocher au pilote F1 L. Hamilton de porter, sous sa combinaison, une croix catholique quand d'autres affichent ostensiblement, publiquement un prosélitisme croissant! qui attire des personnes en souffrance matérielle et peu intégrée tandis que consciemment ceci permet de faire reculer le pouvoir législatif républicain par l'adoption tacite ou légal d'aménagements et coutumes contraires au droit public tel que défini dans la loi républicaine originelle qui ne confondait pas tolérance et permissivité au prix notamment de la suppression de l'égalité homme-femme quand ce n'est pas par l'exclusion d'un territoire, d'immeubles d'une partie de la population qui n'adhèrerait pas à ces valeurs religieuses.
Au titre de perles de la couardise Bisounours, on s'amusera, sauf pour la victime, de la décision de justice britannique qui a relaxé trois jeunes musulmanes, qui avaient roué de coups de poings et pieds une passante qualifiée de "salope de blanche", au motif qu'en contradiction avec leur religion, elles avaient bu de l'alcool et ne l'avaient pas supporté...!.

Plus généralement, reconnaissons que les femmes qu'elles soient occidentales ou orientales n'intéressent que superficiellement les responsables religieux et/ou politiques quels qu'ils soient.
D'où ces discours élogieux, pleins de bons sentiments à la suite des élections dans les pays arabes libérés? du joug de dictateurs sanguinaires (néanmoins tolérés par les uns et adulés par les autres durant des décennies...jusqu'à leur éviction).
Que les premières mesures instaurées visent à (re)confiner les femmes au rang d'épouses procréatrices, soumises à leur mari qui pour sa part jouit...de son autorité à répudier, s'entourer de plusieurs épouses quand ce n'est pas un recours discret à la lapidation publique (par manque de distractions?!) ne semblent émouvoir personne.

Pourtant il y a aussi des avancèes positives en matière de traitement à égalité entre victime et coupable avec par exemple le cas de cette jeune femme de 19ans violée mais emprisonnée! pour adultère qui obtient après 2ans la grâce exceptionnelle du Président Karzaï à condition d'épouser son violeur afin de laver l'honneur de la famille! (La dépêche).
Cyniquement, avouons que ceci constitue une formidable avancée machiste vis-à-vis de nos habitudes à entretenir en cachette des maîtresses et autres prostituées peu représentatives de l'égalité homme-femme à laquelle nous semblons tant tenir comme donneurs de leçons ou encore à divorcer avec pertes et fracas alors qu'en adoptant la charia votre vie d'hommes serait entourée de femmes obéissantes sur terre et de vierges après votre mort...
En Arabie saoudite, une femme de 60ans vient d'être décapitée car accusée par la police religieuse d'actes de sorcellerie.(Rue89).Dans le même registre, on relèvera les propos d'un universitaire saoudien K. Subhi pour qui donner (enfin) le droit de vote et de conduire signerait la fin de filles vierges disponibles!, à se demander si ces hommes musulmans n'ont pas un complexe d'infériorité vis à vis des femmes qui justifierait tant d'interdits.

Malheureusement pour les femmes, la religion musulmane est loin d'avoir le monopole des inepties quand on sait qu'un rabbin juif d'Israel veut retirer aux femmes le plaisir de chanter car les voix féminines sont, pour lui, érotiques et posent problème aux hommes...!.
Ah oui, n'oublions pas de préciser pour tous les censeurs du Politiquement correct que tout ceci relève d'une mauvaise interprétation du Coran, de la Bible et autre Tora et qu'à l'évidence, les exactions, meurtres, attentats, explosions et autres réjouissances ne sont l'oeuvre que d'une toute petite minorité que les différentes communautés réprouvent au nom d'une foi, qui comme chacun devrait le savoir, est pacifique.
Et si vous ne le croyez toujours pas, ne vous inquiétez pas, ils ont les moyens de vous le faire comprendre par la force si besoin...ceci pour votre bien sur terre voire dans l'au-delà!.

A Printemps arabe, Automne islamiste.

Les enseignements à tirer des révolutions issues du "Printemps arabe" sont essentiellement que du côté occidental, les gouvernants continuent à croire que l'ingérance est salvatrice en ce qu'elle libèrerait les populations que par ailleurs, ils ont ignoré durant des décennies, et que par magie "nos" valeurs démocratiques seront appliquées en copier-coller car, bien sûr, selon les dirigeants occidentaux ces peuples ne sauraient espérer meilleur régime alors que, second enseignement, en dépit du courage extraordinaire dont ont fait preuve des miliers d'arabes en défiant dictateurs et armées au prix de leurs vies, seul le résultat compte et celui-ci n'est probablement pas totalement conforme à ce qu'espéraient ces martyrs et leurs familles en ce que passer de dictature financièrement corrompue à dictature idéologiquement imposée notamment par les salafistes ne constitue pas vraiment une victoire des libertés tant réclamées.

Alors que certains dictateurs arabes généralement exécutés avec tout ou partie de leurs familles par l'OTAN au nom de la soi-disant nécessaire aide aux révolutions avaient rêvés de pan-arabisme, la réalité actuelle laisse apparaître plutôt un pan-islamisme nettement plus inquiétant pour ces défenseurs de la démocratie car celui-ci est en opposition voire en confrontation avec tout autre régime "païen" qui ne l'aurait pas (encore) adopté.

La guerre des religions a déjà commencé.

D'autant que la naïveté américaine qui pense toujours qu'elle contrôle le monde aura permis à l'islamisme de s'installer d'abord et de dominer ensuite les pays que les USA et leurs alliés (suiveurs) estimaient devoir libérer.
Et pourtant dès la chute largement accompagnée...par l'Occident du Shah d'Iran, il n'a pas fallu longtemps pour savoir ce que signifiait, en termes de démocratie interne et de relations externes, une république islamiste.
Mais cela n'a pas empêché l'Occident d'accumuler les mêmes erreurs en Afghanistan, Irak, Lybie...au point que, sauf à croire que les dirigeants américains et leurs conseillers sont totalement hermétiques aux conséquences néfastes de ce type d'actions militaires tant pour les populations qui passent d'une forme de dictature à une autre que pour les relations internationales en ce qu'elles renforcent la haine envers l'Occident qui, au fil de ces conflits, aura clairement montré son incapacité à gagner la moindre guerre malgré les milliers de millards de dollars dépensés, les milliers de morts civiles et militaires soit dit en passant bien plus nombreux que ceux attribués aux dictateurs combattus.

Alors le but des USA serait de maintenir, avec la complicité d'une oligarchie religieuse à qui tout serait permis, tous ces pays à un niveau de vie faible pour des populations soumises non plus aux excentricités de dictateurs"fous" mais à des règles religieuses strictes dépassées depuis de nombreux siècles quitte à ce que régionalement celles-ci puissent rayonner cultuellement au-delà de la méditerranée comme l'Europe commence à s'en apercevoir plutôt que de courir le risque de voir ces régions devenir des nouvelles puissances démocratiques, financièrement libres et commercialement concurrentes.