Zone euro"mark": Imposer le régime grec.


A l'image de la carte de la Grèce, il semble bien qu'il n'y ait pas que le pays qui s'effiloche...

Accord "historique" sur la dette grecque.

Consternant! serait plus approprié!.
En effet, hormis les peuples (ce mot à la mode...) grecs et européens qui subiront l'effet désastreux de ces accords politiques conclus en dépit de toute logique économique sur leur niveau de vie et ce pendant de longues années, que doit-on penser de cette auto-satisfaction affichée par ces politiciens qui après des années de non respect de normes fixées voici 10 ans dans un Traité de Masstricht dont ils n'ont tenu aucun compte tant les uns que les autres en creusant délibérément les déficits de par l'irresponsabilité démagogique d'adopter des budgets totalement dispendieux et ce surtout durant la période où la croissance économique permettait la réduction de ceux-ci de manière à anticiper un retournement de tendance toujours prévisible.
Mais pourquoi risquer une sanction électorale alors qu'en distribuant généreusement, en accordant privilèges et avantages à certains ou en créant nombre de commissions, pouvoirs locaux, régionaux en doublons pour la plupart, ils s'assuraient rentes et mandats électifs confortables.

(Ir)responsables et non coupables.

De même lorsque les premières alertes de soucis budgétaires ont surgi en Grèce, quelles furent les réactions des politiques européens?
Quelques réunions médiatiques, quelques déclarations rassurantes et surtout des photos souriantes et groupées (style photos de classe en fin d'année).
Et pendant ce temps, la situation et les finances grecques se dégradaient dangereusement et ce qui pris au début, n'aurait que peu coûté tant aux uns qu'autres a fini en tragédie grecque et en aides financières dont les montants astronomiques n'ont plus rien de réalistes.
Alors, les politiciens se sentant un peu dépourvus telle la cigale...s'en prirent à ces "vilains" marchés financiers et à leurs complices les agences de notations qu'il fallait sanctionner, poursuivre voire pendre (dixit: Livingston maire de Londres).

Car comment osaient-ils dégrader les notes de leurs pays et entraîner, qui sait, la réflexion (peu probable mais possible) des citoyens sur la question de savoir qui, en fait, les dirigeaient si mal?.
Et comme il est moins aisé de contrôler efficacement des agences indépendantes et privées que des organismes parastataux, au plus fort de la crise leur est venu l'idée brillante de créer une agence européenne qu'on imagine nettement plus accomodante avec les gouvernements dont elle dépendra!.
Au final, l'énième et certainement pas dernier accord intervenu aura cependant montré, même si personne ne le soulignera, que sans les banques et institutions privées, aucun financement d'état n'était, par le passé, possible mais qu'en plus celles-ci sont les seules à devoir enregistrer bon gré mal gré l'effacement, capital et intérêts confondus, d'à peu près 70% de la dette grecque alors même que les états qui sont les seuls à se féliciter du "sauvetage" n'en assument même pas 5%!.
La participation du FMI étant inconnue et incertaine au moment de l'accord.

Sortie de l'Euro"mark".

L'évocation même de la sortie de l'euro font passer l'homme ou la femme...politique, l'économiste, le financier et le citoyen libre pour de dangereux populistes, nationalistes tant les dirigeants assurent, rassurent et martèlent qu'il n'y a pas de plan B.
Normal, ils n'ont jamais de plan B ce qui irrémédiablement, les (nous) conduit à la catastrophe de par leur manque d'analyse comparative et anticipation.
Alors que ceux qui refusent aux autres le droit de s'interroger sur l'adoption d'autres options possibles gardent bien en mémoire les noms de tous ces dirigeants qui, au bout de plusieurs plans drastiques d'économies faites sur le dos exclusif des citoyens car il ne saurait y avoir d'économies sérieuses faites sur le train de vie de l'Etat souverain ou de l'Europe de Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg (choisissez le siège qui vous convient!) finiront, un jour, par vous convaincre qu'il serait en définitive plus judicieux d'en revenir à une Europe de cercles concentriques voire de binomes et pour finir de nations somme toute plus faciles à gérer.
Avec la certitude de ceux qui n'en changent qu'en fonction des sondages ou de leurs seuls intérêts, les politiciens de la zone euro martèlent que la sortie de la Grèce de l'euro serait une catastrophe pour ce malheureux peuple grec car cela conduirait, par un retour au drachme, à une dévaluation immédiate de 50% de la valeur de leur monnaie.

Mais au fait, de plans en accords "historiques" uniquement destinés à préserver la force de l'euro"mark", la décote actuelle non pas de la monnaie euro-grecque mais du niveau de vie, des salaires, retraites...est déjà de 50%!! et ce avec aucune perspective de retour à la croissance qui serait factuelle et plus rapide grâce à une décote des biens et services grecs qui boosterait le tourisme, principale activité grecque.
Pour le secteur financier européen, celui-ci devra se contenter de papiers certes libellés en euros mais dont la valeur part progressivement en fumée...
Seuls bénéficiaires: l'Allemagne et les pays qui n'ont plus d'émergeants que le nom qui tienne à un euro fort de manière à ne pas réduire la valeur de leur réserve déjà entamée par la faiblesse manipulée du dollar US.
Et puis faites leur confiance, il y a le fameux moteur franco-allemand qui, avec le prix de l'essence en augmentation constante, finira par ne plus tourner aussi rond d'ici quelques temps quitte à plonger tous les "europartenaires" beni oui oui dans une récession mais avec la satisfaction quasi machiste de posséder un euro fort, du moins pour ceux qui en disposeront encore...
Et après la Grèce, viendra le temps de l'Espagne, du Portugal...mais cela sera une autre histoire qu'ils vous raconteront aussi!.