La banlieue, c'est Top délire!.


On est jeunes et on vous emmerde!.


Principalement à la suite de troubles, brûlages non pas de culottes mais de poubelles, voitures, bus...et ceci surtout en période de beau temps (plus agréable pour traîner en rue), quelques reportages sont consacrés à ce que les journalistes appellent le "malaise des banlieues" avec en conclusion l'inévitable analyse des "experts" ponctués par les déclarations toujours fermes presque guerrières de tels ou tels responsables politiques dont l'indignation fluctue en fonction des dégâts produits mais surtout de la couverture des chaînes de télévision présentes.

Moi, Kevin, fils de banlieue

Français 17 ans et vivant seul avec ma mère depuis que mon père, qui la battait souvent pour un oui ou pour un non et au minimum chaque fois qu'en début de mois, après avoir touché son salaire (rectification: son chômage), elle osait lui reprocher d'en avoir bu le tiers avec des copains jusqu'au petit matin avec pour conséquence que la vie de la famille s'en trouvait plus difficile encore.
Alors au bout d'un certain temps, il en a eu marre et est parti avec une de ses copines de beuveries occasionnelles me laissant dès mes 13 ans avec ma mère qui se crut obligée d'exercer une autorité nouvelle, notamment à cause de mes absences répétées à l'école (trop nuls, les profs).
Ce qui se passa plus ou moins bien jusqu'à ce que, gagnant en force et en amis, je pus lui montrer que, quelques gifles et serrements de poings bien placés, force était à moi..!.
Enfin, dans l'ensemble, tant qu'elle est là pour laver mes fringues, me faire à manger et ranger ma chambre (au départ, c'était la sienne mais vu qu'elle est seule, je lui laisse le convertible dans le salon), j'avoue qu'ainsi, elle ne me pompe pas trop l'air et que ma vie est assez chouette.

D'autant que dans la cité, ce ne sont pas les filles qui manquent même si le nombre de greluches faciles diminue car comme le dit mon pote Omar, on ne touche pas celles qui sont dignes de foi (traduisez: les voilées dont ce bout de tissu assure bien plus une protection sexuelle et physique qu'une simple appartenance à une foi ou à une communauté ).
Une de mes dernières: Cindy souvent provocante en petit top et jupe courte était vraiment super bonne à baiser jusqu'au jour où "amoureuse" elle me collait tellement que je commençais à perdre la liberté...de m'en faire d'autres!.
C'est alors que quelques copains m'ont donné l'idée, qu'après lui avoir fait boire pas mal d'alcool, de la leur prêter pendant que moi, je filme la scène avec mon iphone (ben oui, on a les moyens, nous!).
Fallait la voir, même si au début elle faisait semblant de refuser comme au fil des mecs qui l'enfournaient et qui, très vite, ne lui faisaient pas boire que de l'alcool..., elle avait fini par se laisser faire presque comme si elle en redemandait.
Et comme le lendemain, elle prétendait ne se souvenir de rien, on lui a montré la vidéo avec menace de la balancer sur le Net ce qui lui a fait si peur qu'au lieu de louer la vidéo on a fini par profiter de cette bouche à pipes à notre aise jusqu'à ce qu'on s'en lasse et qu'on refile cette pute contre quelques billets à des "clients" parfois même locataires du même immeuble.

Oh, la belle vie...

Grâce à cette conne de Cindy, j'ai pu trouver une bonne place dans la bande d'Omar qui contrôle déjà deux immeubles de la cité avec son auto entreprise de trafics en tout genre mais surtout centrée sur la drogue facile à dealer et qui, pour de petites quantités faciles à cacher notamment chez ma mère ou d'autres apparts complices ou contraints de l'être, rapportent un max de blé.
Un jour prochain, je tournerai moi aussi dans les quartiers au volant de ma "béhèm" et toutes les salopes non voilées qui ne demanderont qu'à devenir ma meuf du mois avant que je les jette ou offre à d'autres caïds.

Cette vie serait peinarde si d'autres quartiers ne nous provoquaient pas constamment en bagarre au couteau ou, et ce surtout depuis que les immigrés de l'Est s'en mêlent, Kalachnikov à l'appui.
Alors on investit, nous aussi, pour notre protection parce qu'on ne va quand même pas appeler les flics sauf pour leur balancer toutes sortes de projectiles jusqu'à ce qu'ils détalent à toute vitesse.
Merde quoi, on est chez nous dans ce pays merveilleux qui nous protège de tous ceux qui estiment devoir nous remettre dans le droit chemin alors qu'il n'y a rien à nous offrir vu que déjà on a pas le moindre diplôme et que de toute manière, pourquoi travailler au smic alors qu'on se le fait en 2 jours.
De plus, on a bien compris que si on vient nous faire chier, il n'y a qu'à foutre le bordel et les autorités détestant ce spectacle du désordre calment bien vite les ardeurs de certains flics sans compter que, nous aussi, on sait où ils et elles habitent...

Conclusion

Au fil du temps, on ne peut que constater que ces trafiquants modernes ont conclu un semblant de pacte avec les autorités, sorte de modus vivendi, par lequel le pouvoir qui a bien trop peur que l'on vienne perturber quelques beaux quartiers aux alentours, préfère confiner la "racaille" plutôt que de les voir se déployer au sein des villes avec de temps à autre une action "coup de poing" à peu près inefficace et qui ne surprend plus personne.

Pour dérider un peu tous les pisse-vinaigre qui sont péniblement arrivés au bout de cet article et qui n'y ont vu qu'un cliché évidemment raciste et xénophobe et non le vécu de centaines de personnes qui subissent la loi du plus petit nombre, disons avec humour que si pour Séguéla, ne pas avoir de Rolex à 50ans est un échec, pour ces gars-là..., c'est ne pas avoir de Kalach à 20ans qui en est un!.


Merci à Kevin, Omar, Mouloud et tous et toutes les autres pour le témoignage dont le compte-rendu est plus dans l'esprit que dans la lettre tant certains ont parfois l'impression de ne plus faire partie de la même nation.

Qu'on ne s'y trompe pas, tout acte isolé, toute violence insuffisamment réprimandée au départ par peur de "stigmatisation" finit par se banaliser et en l'occurrence, les femmes en sont et seront les principales victimes.
Et non seulement, ces femmes sont conditionnées par une partie de la population qui se prévaut d'un "respect" religieux pour imposer ou conseiller "vigoureusement" un vêtement, une attitude mais aussi, et ceci est nettement plus troublant, par l'adaptation progressive de l'ensemble de la population qui se voit contrainte de suivre (subir) des règlements discriminants sur l'apparence vestimentaire des femmes, musulmanes ou non.
A titre d'exemples:
Longueur des jupes à l'école, horaires différents pour les piscines en fonction du sexe, nombre de boutons de chemisier ouvert en tournoi de jeux d'échecs!, port du voile autorisé aux prochains J.O..

Mais ne dit-on pas que la diversité culturelle contribue à la richesse...de ceux et celles qui n'en ont pas!.