Un calife à la place d'un terroriste.


EIIL: Cadeau occidental

Par leur inconséquence géo-politique, les dirigeants occidentaux essentiellement américains ont cru (et croient encore!) qu'ils pouvaient "jouer" avec les libertés, choix et vies de millions de citoyens tant que ceux-ci vivaient hors des zones US et Europe occidentale en s'arrogeant le droit d'envahir, de renverser les régimes en place, de bombarder des territoires étrangers, indépendants avec quelques regrettables dégâts collatéraux pour quantité de civils innocents qui, soit y ont laissés la vie, soit y ont perdus biens et le peu de libertés jusque là encore préservées dans ces pays aux régimes certes dictatoriaux (mais sont-ils les seuls?!) qui, subitement, ne satisfont plus entièrement aux besoins et intérêts des USA.
Comme dans toute bonne ingérence occidentale, tant que les conséquences néfastes sont supportées exclusivement par les peuples que ces actions démocratiques ont, disaient-elles, voulu libérer, même si, à chaque fois, cela aboutit exactement au résultat contraire, les politiciens à l'origine de ces décisions irresponsables ne sauraient s'avouer coupables d'avoir eu pour seul objectif de tenter de propager, tels de courageux missionnaires, la "bonne" parole démocratique.
Ainsi que souligné précédemment, ces regrettables "erreurs" ne troublant pas la quiétude citoyenne ni la prospérité économique des nations occidentales, leurs citoyens ont eu tendance à, hormis de rares protestations, ne pas réagir ou condamner électoralement ceux qui ont grandement contribué à recréer un gigantesque chaos mondial.
Mais...ceci est en voie de changement de par la résurgence forte au sein de ces états maintenant totalement déstructurés, soumis à toutes les barbaries car dépourvus d'un pouvoir politique reconnu et dans lesquels la seule source d'autorité qui émerge est religieuse version totalitaire et sanguinaire.
Avec, en prime, un rejet viscéral pour toute forme de civilisation occidentale, judéo-chrétienne.
A la différence de divergences politiques, financières ou économiques, l'appartenance corporelle et spirituelle à une religion fondamentaliste, extrêmiste dans ses principes qui régissent toute vie sociale des individus et toute orientation économico-politique ne veut se soumettre à un concert plus ou moins harmonieux, équilibré voire civilisé des nations mondiales.
A ce niveau de l'article, il convient afin de rassurer tous nos lecteurs Bisounours, que la religion dont question, soit la musulmane est évidemment (et tous les jours les faits le prouvent...ou pas) une religion de paix et de partage respectant toutes autres convictions (tant qu'elles s'excercent...ailleurs) comme le montrent les enlèvements, rançons, viols et tueries barbares pour ceux-celles qui ont le malheur de ne pas appartenir à la "bonne" religion et plus encore lorsque celle-ci est réservée à un seul courant de la religion dont question!.
Ceci jusqu'à reprendre la lutte et meurtres entre obédiances musulmanes différentes sunnites ou chiites au sein desquelles d'autres subdivisions refont jour.
A ce sujet, il faut souligner la responsabilité occidentale qui, comme écrit plus haut, à cru pouvoir monter les communautés les unes contre les autres afin d'en tirer profit.

Bombes humaines

Mais le phénomène récent d'actions terroristes et d'assassinats de citoyens occidentaux non plus...loin de l'Eldorado mais bien en plein milieu des états américains ou européens a commencé à inquiéter, si pas encore "nos" dirigeants, quelques citoyens plus ou moins concernés par l'actualité et suffisamment objectifs pour ne pas être conditionnés par un discours lénifiant "peace and love" d'intégration réussie et de richesse dans la diversité alors que dans les faits, on voit nettement se profiler une volonté de communautarisation et d'antagonisme grandissant entre appartenance aux unes et aux autres laissant, encore pour quelques temps, une majorité de citoyens perdus et de plus en plus victimes du laxisme de nos responsables conscients de cette problématique mais, comme toujours, bien plus préoccupés par le maintien fragile d'un calme suffisant qui les assurent de leurs réélections et mandats rémunérateurs.
D'ailleurs, il se pourrait bien que ceux qui sont les premiers à critiquer la société de sur-consommation, ou les excès supposés de racisme, de xénophobie, de stigmatisation soient très bientôt les plus virulents à réclamer plus de fermeté envers cette déstabilisation permanente qui, par ses actions terroristes, meurtrières au hasard et dans leurs quartiers, troublera finalement leur petite (non péjoratif) vie.
Encore heureux mais ceci est l'objet d'autres articles, que certains quartiers dans lesquels la vie n'est certes pas facile voire agréable sont régis par des trafics illégaux qui redoutent et empêchent toute rupture de livraison et revenus liés à des actions "terroristes" avec la présence policière qui en découlerait.

Intégrité territoriale

Pour l'anecdote, on peut souligner qu'en matière de défense du droit à l'intégrité intangible du territoire qu'américains et européens mettent en avant pour toute nation hors zone d'influence occidentale, à l'instar des sanctions envers la Russie et insultes à l'encontre de V. Poutine proférées par J. Kerry et H. Clinton, on notera, une fois de plus, que celle-ci n'est apparemment pas valable pour la création de ce califat à cheval sur les territoires syriens et irakiens ou la reconnaissance de plus en plus appuyée d'un état kurde...jusqu'à la livraison d'armes à une communauté qui n'est que composante d'un Etat dont on bafoue allègrement l'intégrité et l'autorité à défendre, par une armée nationale, son territoire fut-il morcelé par l'intervention américaine.

Droits de l'Homme, Crimes contre l'humanité

Au concept louable d'intégrité territoriale s'ajoutent ceux des droits de l'homme (accessoirement ceux de la femme qui semble pour beaucoup se limiter aux seuls devoirs) et enfin les jugements qui relèvent de crimes contre l'humanité.
A ceci près, que tant les fondements, les règlements et les sièges de ces institutions internationales se situent tous en Occident (Europe-USA).
Et qu'il semble bien qu'historiquement, d'hier à aujourd'hui, les appréciations et jugements soient soumis à un tout autre concept qui est celui des intérêts géo-politiques et financiers, le plus souvent à court terme, des puissances financières dominantes actuelles qui, en la matière de respect de leurs propres règles sont pour le moins amnésiques suivant qu'ils soient concernés, responsables ou non.
A titre d'exemple, peut-on vraiment éviter l'accusation de crimes contre l'humanité quand un président américain décide de "balancer" deux bombes sur une population exclusivement civile au Japon, que des armes chimiques sont utilisées au Vietnam nord afin de défendre un régime "pro-US" au sud ou plus près de nous, est-ce vraiment par générosité "chrétienne", grandeur d'âme que l'Occident, comme écrit plus haut, en arrive à détruire les structures de pays, certes autoritaire, au nom de l'universalisme pour ne pas dire le monopole des idées qui permet à quelques-uns d'imposer la loi à tous, ce qui en matière de richesse de la diversité maintes fois louée ne fait pas véritablement preuve ni d'intelligence ni de tolérance.

D'autant, et la différence essentielle réside dans le fait que ces invasions, destructions réalisées avec ou sans l'assentiment de l'ONU, elle-même dépendante des financements de ses principaux contributeurs occidentaux ce qui relativise grandement son impartialité, ont produit les conséquences dont sont victimes, en premier, les citoyens de ces pays qui, jusqu'à la douce ingérence démocratique, vivaient certes autrement et sous des régimes que nous condamnons ou du moins que nous avons tendance à détruire une fois que ceux-ci ne servent plus suffisamment nos intérêts régionaux.
C'est ainsi qu'il apparaît clairement que ces concepts dits démocratiques ne sont que prétexte à tenter d'établir un nouveau rapport de force destiné à (re)créer un nouvel ordre mondial.
A ceci près, que cette fois, l'Occident sera le seul responsable, coupable de la création d'un hydre terroriste aux bras auto-régénérants implantés dans l'ensemble des pays démocratiques ou non.
Et le pire déjà maintes fois évoqués, le dernier exemple étant celui de la Syrie, c'est qu'aucune leçon n'aura été tirée d'un passé pourtant peu lointain.

Pourtant, sans vouloir être simpliste, il se confirme qu'en matière de création de terrorisme, de zones déstabilisées et de non-droit, l'affaiblissement, la destruction d'un régime fort et en place depuis des dizaines d'années qui factuellement a permis aux multiples composantes ethniques, religieuses, claniques de ces pays de se maintenir jusqu'à ce que tel un éléphant dans un magasin de porcelaines, quelques gros sabots viennent tout envoyer en l'air en se demandant pourquoi, une fois partis, ces pays sombrent dans un quotidien de luttes, d'attentats, de restrictions supplémentaires des libertés essentiellement religieuses qui, comme toujours, asservissent en premier la gent féminine qui y perd ses quelques fragiles droits à l'instruction, à la liberté de déplacement...
Mais, ne parle t'on pas des droits de l'Homme?!.