La décivilisation est en marche.


Libertés vs Mondialisation 

Loin est le temps où des tribuns érudits haranguaient, sur des estrades improvisées, des groupes de citoyens toujours plus nombreux, attentifs et convaincus par l'objectivité, la nouveauté , l'audace des propos de ceux qui, quelquefois au mépris de leur propre vie, osaient s'opposer aux représentants corrompus d'un pouvoir conquis la plupart du temps par les armes, la terreur, l' asservissement.
Certes, ci et là, on peut encore sembler découvrir quelques esprits libres hormis le fait notable que ce qui contribue à leur publicité , à savoir les différents réseaux de communication , ne réussit qu'à les intégrer pour ne pas dire recycler dans un circuit bien défini d'un pouvoir politique mondialisé plus connu sous le nom de Big Brother.

Face à l'omnipotence judiciaire et politique aux imbrications particulières en terme d'idéologie ou d' intérêts bien compris dont on voit, aux USA, une renaissance à volonté hégémonique au service d'une géopolitique assumée qui n' hésite plus à poursuivre, sanctionner, mettre au ban de la société mondiale tant des individus, des institutions et sociétés voire des Etats avec tout le mépris et la contradiction qu'il est indispensable d'avoir lorsqu'on se targue de défendre les libertés fondamentales dites démocratiques que seuls les naïfs pensent préservées. 

Promotion des lâches 

De cette modification des valeurs renaît la pire de toutes, celle qui en temps d' après-guerre valait à ceux, celles qui s'en était rendus coupables une déchéance des droits ou une condamnation à mort , à la prison pour des durées variables en fonction des actes commis.
Le temps où les profiteurs, les lâches qui se satisfaisaient de changer de camp en trahissant ceux qu'ils avaient soutenu en contradiction avec les valeurs et principes essentiels étaient méprisés et rejetés par une société à la dignité retrouvée est, alors même que le temps est à la paix et à la sacro-sainte démocratie , n'est plus depuis que, notamment pour le FBI et autres institutions américaines, les arrangements avec ceux qui portent les doux noms de repentis se multiplient.
Ces traîtres, délateurs aux motivations financières et/ou angoisse de passer le reste de leur vie volée à l'abri d'un logement nettement moins confortable et accueillant quitte à donner en pâture les noms de leurs ex associés , clients, fournisseurs dont ces faibles esprits jaloux ont profité durant de nombreuses années tant en les corrompant par diverses turpitudes qu'en étant leurs corrompus non pas à l'insu de leur propre gré!.

Certes, on peut se féliciter de ce qu'il soit tenté de mettre fin à ces trafics d'influence et de commissions occultes mais néanmoins déplorer vivement que cela soit, quelquefois, fait au prix de méthodes éthiquement condamnables qui donnent la fâcheuse impression de faire passer ceux qui ne sont que des traîtres en temps de guerre pour des héros en temps de paix.
On pourrait aussi ne pas être crédule au point de se satisfaire de quelques scandales retentissants, ultramédiatisés alors même que tant de trafics en tout genre visant la communauté humaine la plus exposée et fragile (drogues, prostitutions) échappent à cet affichage politico-judiciaire d'un monde plus "propre" et "juste" qui parait étrangement aveugle et sourd à ces fléaux socialement bien plus nuisibles pour nos sociétés sans, une fois encore, revenir sur toutes ces atteintes constantes qu'elles soient idéologiques, religieuses aux lois et règlements indispensables aux principes d'un vivre ensemble qui se délite irrémédiablement au profit d'un communautarisme progressivement mu par des antagonismes caractérisés. 


La fin du monde, de ce monde "civilisé" 

Victime d'une cascade d'idéologies contradictoires attachées non pas au devenir de l' humanité mais bien plus à la seule sauvegarde des quelques privilèges accordés à ceux qui se disent porteurs de ces concepts fabriqués au sein des différents partis , l'émergence d'idées novatrices se réduit comme peau de chagrin au sein de ce brassage de slogans éculés, recyclés à l'infini et incarnés par des personnalités dont la conviction de propositions est inversement proportionnelle à la longévité de leur présence dans les institutions.
Mais il est vrai que lorsque l'élite arrive à persuader les citoyens que leur inaction est exclusivement au service, largement rémunéré , de ce peuple..., on ne peut décemment s'étonner que de tous temps, les dérives autoritaires, les petites compromissions entre amis et autres détournements d'argent public ne fassent plus que les titres de quelques médias.

Le "Politiquement correct" aura d' ailleurs largement contribué à exonérer de toute responsabilité ces pratiques frauduleuses tant il est maintenant assumer que les critiques, rumeurs voire révélations ne sont l'apanage que de tristes sires d' opposition en mal de retour au pouvoir.
De même pour ce qui reste de quelques esprits frondeurs apolitiques ou en perpétuelle recherche de critique objective , leurs écrits, commentaires soumis aux différents "modérateurs" se verront censurés au nom de cette uniformisation d'une ligne éditrice journalistique, nivellement par le bas qui mine la société future totalement aseptisée, surveillée par un essaim de représentants de pouvoirs divers, mondialisés qui, panem et circenses, sauront accorder avec parcimonie quelques libertés en accord avec leur seul maintien aux responsabilités.

Notre aptitude à vivre en commun au sein d'une société multiple, inégale et différente en bien des aspects et aspirations , le conflit latent entre générations voire entre sexes ainsi que la contradiction permanente entre un individualisme plus égoïste que responsable et protectionnisme pour ne pas dire assistanat prodigué par la communauté érigée en associations diverses et/ou multiples échelons de pouvoirs politiques ne nous incite plus vraiment à préserver un socle minimum de valeurs essentielles indispensables à la survie de cette notion, non pas aussi abstraite que d'aucuns tentent de nous faire croire, du vivre ensemble. 

Des fourmis et des hommes

De toute manière et en conclusion , peu importe la vanité, la suffisance des hommes, qu'ils n'oublient jamais que, malgré leur affichage de toute puissance quelquefois proche de la bêtise, les changements climatiques, les modifications de reliefs et autres catastrophes écologiques, géologiques mais aussi scientifiques en termes de pandémies condamnent, quoiqu'ils fassent ou non, cette planète et d'ailleurs ce monde.
Et ce, bien avant que l'inexorable mouvement de rapprochement de planètes ne nous réduise à néant dans ce qui ne sera, pour cause, qu'un autre Big Bang, authentique reset de ces mondes qui n'en finissent pas de se reproduire comme le font toutes les espèces vivantes qui naissent, grandissent, se multiplient jusqu'à manquer du nécessaire carburant et/ou espace à sa survie qui inexorablement provoquera sa disparition au terme de cycles, semble t'il mais rien n'est moins sûr, infinis.
En résumé, tout ce qui nous construit, nous entoure connait un début, une croissance et une fin sauf, bien entendu, pour les croyants pour ne pas dire crédules, qui arrivent à se persuader que la réincarnation, la vie après la mort n'est pas un fantasme mais bien une réalité.
Ne dit-on pas qu'il faut laisser la liberté à chacun de croire aux pires sornettes tout le moins si celles-ci ne viennent régir, comme cela commence à s'avérer, la vie des autres.
Mais ceci est une autre histoire...

Autre article à lire sur le sujet des atteintes (sournoises) aux libertés d'expression:
Tais-toi quand tu parles


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