La voiture, ma liberté... perdue!






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Au bon vieux temps

Voilà bien longtemps que la voiture n'est plus un emblème de liberté ou un signe extérieur  d'appartenance à une classe sociale, hormis celle encore réservée aux "people" et arrivistes en mal de reconnaissance ou obligés d'afficher certains artifices pour s'imaginer exister…
Parler de mobilité et y associer l'automobile est un leurre que seule la publicité… véhicule! encore afin d'en convaincre ses futurs clients qui, sitôt l'achat effectué, s'aperçoivent bien vite que ces routes de campagne si belles, si larges, que ces avenues de nos villes si dégagées de tout trafic où quelques admiratrices n'attendent que vous pour les transporter… de bonheur ne sont que rêves scénarisés par des marques automobiles soumises à une vive concurrence.

La voiture: l'auto(im)mobile

A quelques exceptions près en raison d'activités professionnelles bien spécifiques, de problématiques personnelles précises ou de situations régionales qui n'offrent que peu de choix en autres moyens de communication, se pose t'on vraiment les bonnes questions quant au rapport coût/bénéfice de l'achat d'un véhicule privé?.
Ne parlons même pas de l'impact écologique tant celui-ci est resassé surtout quand il concerne l'énergie fossile alors même qu'on semble ignorer, volontairement, les "soucis" similaires liés à d'autres énergies de remplacement bien moins propres que présentées par les pouvoirs publics qui, au fur et à mesure de la mise en application de toutes leurs mesures de limitations multiples, de restrictions voire d'interdictions zonales de circulation, de parking qui s'ajoutent aux taxes et amendes diverses, rendent l'usage privé de moins en moins compétitif, rapide ou agréable vis à vis de toutes les facilités en termes de vitesse, de couloirs et voies réservées ou de promotions commerciales à destination des clients, qu'il faudrait éviter de qualifier d'usagers, accordées aux transports en commun… au point que les seuls inconvénients majeurs et pénalisants des transports en commun sont, qu'à certaines heures et lignes, l'encombrement les rendent inconfortables sans oublier des retards trop fréquents et malheureusement, lorsqu'on nous vante le service public censé être au service de celui-ci, les grèves sauvages ou non!.

La plupart d'entre nous, il reste toujours pas mal de récalcitrants, ne se pose pourtant plus cette  question du choix entre véhicule privé ou commun lors de voyages d'affaires ou de vacances en recourant, assez logiquement, ne fut-ce qu'en gain de temps et d'argent, aux trains et avions tout en n'imaginant même pas envisager de tenir un raisonnement ou, a minima, un questionnement équivalent quant au meilleur choix de mobilité sur de plus courtes et répétitives distances, parfois même pas quotidiennes.

Au coût d'un achat rarement raisonnable et le plus souvent à crédit qui perd de sa valeur plus vite qu'il ne roule s'ajoute, comme déjà évoqué, la panoplie de taxes diverses, les inévitables contrôles (drogue, alcool, gsm, ceinture..) de police avec les amendes qui s'ensuivent tant les motifs de retraits de points, d'oboles à la chose publique sont nombreux sans oublier les assurances, les entretiens et  contrôles techniques, le carburant…, toutes choses qui vous sont étrangères lorsque, usager comme il ne faudrait plus vous appeler, vous, le client, "profitez" des taxes que vous payez pour circuler, détaché de nombre de contraintes, en transport en commun!.
Alors, dans ces conditions actuelles et surtout futures, on peut se demander où réside encore le plaisir de conduire et ce n'est pas l'avènement prochain de la voiture autonome qui, in fine, n'est, sans conducteur, qu'un transport en commun privé en ce que nous délèguerons notre conduite à un ordinateur qui insérera notre module au sein d'un chapelet de modules tels des wagons sur une ligne de chemin de fer.

A l'instar de toutes innovations, certains vont nous ressortir le couplet de la jeune génération soi-disant plus sensible à une mise en commun des ressources, du partage des moyens de communication qui, a contrario des vieux fossiles du XXè siècle, seraient familiers avec ces mutations de mobilité "responsable" mais laissons cela à quelques politiciens/idéologues ou doux rêveurs pour en revenir aux seuls faits, à l'actualité qui, de toute évidence, devrait nous inciter, ne fut-ce que par pragmatisme financier, à nous poser la seule question de l'utilité, car le plaisir sur nos routes ne fait déjà plus partie des données du sujet, de l'acquisition systématique d'un véhicule privé.
Sauf à ce que ce ne soit que par pulsion presque mimétique, par habitude irréfléchie…

Autre article sur le sujet Automobile écrit en 2010: Autos: Silence, ça roule!

Autre sujet sur la question du "bon choix", lire l'article: Acheter ou louer?

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