Amours conjuguées entre une fée et un crapaud

Voici quelques temps, deux verbes au passé plus composé que simple éperdus de mots sur la toile se likent sans s'aimer mais décident de communiquer voire plus si affinités...
Avec pour seul impératif de se refuser, au nom de la liberté, tout conditionnel.

En dépit de la diversité des déclinaisons, la facilité d'un indicatif présent ne résiste que difficilement à l'usure des temps et la recherche d'un plus que parfait pour vivre un futur simple censé devenir l'infinitif se découvre progressivement plus imparfait qu'il n'y paraissait.
Insidieusement, à demi-mot, commence à s'installer la nostalgie d'un passé antérieur qui ne s'autorise qu'un pâle futur antérieur plus subjonctif que participatif tant il se veut individuel, libre sans être exclusif.

Le verbe haut parfois, subtil souvent qui, jamais ne se satisfait d'un banal verbiage, en s'étoffant de multiples compléments finit par se rendre à l'évidence qu'il ne réussit qu'à repousser, sans pouvoir l'éviter, sinon la fin d'une conjugaison soutenue et régulière au moins sa mise en pointillé…
Au fil des temps qui passent, la conscience qu'une plaisante, quasi indispensable communication à distance ne résisterait probablement pas à une séquence de traits d'union successifs, pourtant désirés et maintes fois envisagés, parait aussi évidente qu'infiniment désolante en ce qu'il ne saurait atteindre et maintenir un tel niveau d'exigence de qualité.

Quand la beauté des sentiments exprimés spontanément, quotidiennement par un intense virtuel est en décalage flagrant avec l'image dégradée de celui-celle qui l'exprime, ne vaut-il mieux pas éviter des rencontres physiques ponctuelles, brèves ou prolongées entre ces auteurs de verbes, de mots qui ne seraient que le miroir de cette réalité en déclin qui n'est, du moins pour l'un, plus même l'ombre de ce qu'elle fut?.

L'absence de réponse ne saurait excuser la pertinence de la question, de courage à affronter le risque d'un échec voire la perspective, salvatrice, du bonheur!.
Entre désamours et des amours, l'espace entre les mots, entre les individus finit par lasser et risque bien de priver une fée de son don à transformer un crapaud... en prince. Toujours est-il que si, parait-il, les bons comptes font les bons amis, quelquefois les jolis contes font les jolies histoires!.