A la vie, à l'amour, à la mort




De la naissance, on devrait plutôt dire de la conception, à la mort, la vie n'en finit pas de jouer avec ceux/celles suspendu(e)s à son fil susceptible de casser net à tout moment.
Certains plus chanceux ayant pu croire que leur fil était aussi solide qu'une corde bien tressée finissent par s'apercevoir que, subitement, celle-ci s'effiloche pour ne plus tenir que par un cheveu!.

Tant de circonstances incontrôlables, imprévues dépendantes de l'environnement plus ou moins hostile en fonction de l'existence humaine suivant que celle-ci se vit dans telle ou telle partie du globe, de zones sujettes aux phénomènes naturels destructeurs ou, bien évidemment, de régions économiquement ou politiquement faibles avec leur lot de conflits quasi perpétuels ou, à l'inverse, protégée par une stabilité politique, une prospérité économique, un niveau de vie et une assistance de tous les instants confinant à l'assistanat, à la déresponsabilisation individuelle.

On n'a qu'une vie… et pourtant.

La prise de conscience de sa propre mort, ignorée, inconcevable lorsqu'on est enfant, adolescent voire jeune adulte n'augmente qu'au fur et à mesure que le temps (supposé) restant diminue.
Même sans obsession ou peur de la mort, il n'en reste pas moins qu'au fil du temps…, l'idée fait son chemin jusqu'à en amener plus d'un, les plus responsables, à adopter quasi instinctivement car sans la moindre cause médicale ou faiblesse apparente, à modifier leurs habitudes et style de vie, il est vrai, conditionnée assez fréquemment par une situation personnelle devenue familiale qui les contraint à plus de responsabilités envers ascendants et descendants que des siècles de perpétuation de l'espèce humaine, la famille est censée préservée… jusqu'à la surpopulation qui, paradoxalement, nous condamnera à disparaître de la surface terrestre.
Article sur ce sujet: La décivilisation est en marche

Chacun rêve toujours, réalise souvent, en fonction ainsi que décrit plus haut de ses origines et lieux de vie, l'objectif d'une vie agréable sans trop d'embûches jusqu'à, spécifiquement en Europe, nous satisfaire d'une soumission certaine à quantités d'assurances en tout genre, de principes de précaution et d'indemnisations multiples qui, in fine, affaiblissent considérablement notre résistance aux chocs personnels lorsque d'inévitables imprévus surgissent dans nos vies.
Cette déresponsabilisation individuelle profite à ceux qui vivent financièrement de votre mal-être supposé, aux organismes d'assurances, aux multiples strates politiques qui, ainsi, contrôlent voire brident votre épanouissement personnel qui, ne devant plus grand-chose à votre force de caractère, à votre seule motivation à vous lancer dans des projets risqués en démotivent plus d'un qui, dès lors, préférera se satisfaire d'un cadre sécurisé, d'un parcours sans surprise et suivi par des professionnels qui, à la moindre "alerte", vous détecteront un burn-out ou toute autre forme d'inadaptation qui requiert un panel de soins, de traitements, de retrait plus ou moins prolongé de vos occupations et cercles habituels quitte à ce que la bienveillante prise en charge mutualisée finisse par vous rendre réellement inapte au retour à la vie normale, individuelle et responsable.

Ce discours sur la difficulté d'insertion dû aux origines, au lieu de vie, bien réel lorsqu'il s'agit de comparer les chances offertes en fonction des différents pays du globe peut-il vraiment se tenir, sinon par démagogie électoraliste, lorsqu'il s'agit de citoyens vivant dans la même ville, le même pays?.
Ou alors, comme souvent en politique politicienne, ne serait-ce qu'une façon d'ignorer un problème en constatant les conséquences sans oser s'attaquer aux causes?.
Comme pour la plupart des dirigeants (ir)responsables, la faute qui consiste à laisser pourrir une situation ne pouvant jamais leur être attribuée, il leur suffira de l'ignorer en espérant que quelques "aménagements dits raisonnables" (par exemple, les violences et trafics en cités… et ailleurs) la rendront invisible aux yeux des citoyens électeurs!?
Après la fallacieuse excuse du soi-disant fossé entre élites et peuple, voilà que, pour nos élites, un nouveau fossé voit le jour, celui entre le peuple et le peuple!.

Mais, au final, ce qui devrait poser question, c'est de savoir s'il est bien humainement éthique de constater que, pour la plus grande partie de l'humanité, connaître le centième de ce que l'Occident invente et propose à ces citoyens la plupart du temps mécontents et revendicateurs, serait déjà, pour ces "spectateurs" de notre bien-être, goûter à un bonheur inaccessible… sauf à ce que les récentes migrations de masse incontrôlées, quoique parfois organisées ou hypocritement tolérées, ne deviennent irréversibles avec le risque qu'alors, le niveau de vie de l'ensemble ne baisse, notamment en Europe.